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BD, bande dessinée. Au-delà de la grande muraille : "Mégafauna" de Nicolas Puzenat

Nicolas Puzenat a mis son métier d'enseignant entre parenthèses pour se consacrer à la bande dessinée. Avec sa fable utopique "Mégafauna", il nous invite à réfléchir sur l'évolution de nos sociétés. 

Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Découvrir l'autre pour mieux se connaître.  (NICOLAS PUZENAT, SARBACANE)

Au printemps 1721, Montesquieu publiait ses Lettres persanes. A travers les yeux de ses personnages Usbek et Rica, le philosophe des Lumières portait un regard neuf et étonné sur les mœurs de son époque. Dans Mégafauna, Nicolas Puzenat fait de même.

Dans les pas de Timoléon et Pontus

Dans une contrée imaginaire, nous accompagnons deux jeunes hommes, Timoléon et Pontus, partis nouer des liens d’amitié avec une société voisine très mal connue, et qui ne fonctionne pas comme la leur.

Au-delà de la grande muraille, la découverte de l’autre, la révélation de relations hommes-femmes qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils connaissent, un rapport à la nature radicalement différent et des dogmes religieux pour le moins curieux les renvoient à leurs propres contradictions.

Les personnages comprennent ce qui fonctionne mal chez eux. En arrière-plan, je l’espère, le lecteur perçoit une vision de notre monde.

Nicolas Puzenat

Dans l'esprit des Lumières

Dessinateur autodidacte, Nicolas Puzenat, avant de se lancer dans la BD, était enseignant. Agrégé de lettres, il a bourlingué en Amérique latine avant de poser son sac à Barcelone. Revendiquant, entre autres inspirations, le Candide de Voltaire et la découverte de l’Eldorado, Nicolas Puzenat, dans Mégafauna, n’invente pas un monde utopique, mais deux, chacun fourmillant d’inventions conceptuelles et graphiques. Pour livrer un récit qui oscille entre le désenchantement et l’émerveillement.

Je suis inquiet pour le futur, qui s’annonce mal dans notre gestion de notre écosystème. Mais je reste émerveillé par l’étrangeté du monde qui m’entoure.

Nicolas Puzenat

Afin de garder l’envie, quand la crise du Covid sera terminée, d’aller voir au-delà des murs, Mégafauna de Nicolas Puzenat, aux éditions Sarbacane. 

INFO MANGA (FRANCEINFO)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

Mashle, de Hajime Komoto, chez Kaze

Mashle (© by KÔMOTO Hajime / Shûeisha / Kaze)

Mash Burnedead a été élevé au fin fond d’une forêt dans un monde où la magie fait loi et où ceux qui n'ont aucun pouvoir sont punis de mort. Le jeune garçon partage ses journées entre séances de musculation et dégustation de choux à la crème. Mais un jour, un agent de police découvre son secret : il est né sans pouvoirs magiques.

Pour survivre, il va devoir postuler à Easton, une prestigieuse académie de magie, et en devenir le meilleur élève. La magie n’a plus qu’à bien se tenir : avec sa musculature affûtée et sa force hors du commun, Mash compte bien pulvériser tous les sorts et briser les codes de cette société !

D'Harry Potter, à One-Punch Man en passant par Black Cover, ce manga regorge de références. On retrouve ainsi un directeur d'académie très fort, l’apprentissage de vol en balai et une simil partie de Quidditch. Tout comme Saitama, le héros de One-Punch Man, Mash est doté d'une force surhumaine.

Naïf au plus haut point, souvent à l'ouest, Mash se met toujours dans des situations incroyables et souvent très drôles. Hajime Komoto arrive à nous surprendre régulièrement. Les scènes d'action se terminent souvent par une scène loufoque. C'est notamment le cas lors du combat entre le policier et Mash qui se transforme en partie de volley-ball avec la boule magique.  

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