Contrôle de sécurité en libre-service dans un aéroport de Las Vegas : c'est encore l'usager qui doit travailler

Pour éviter de faire la queue, on a vu se développer des caisses en libre-service dans les magasins. Bientôt, ce sera peut-être la même chose pour les contrôles de sécurité dans les aéroports.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Si les tests sont convaincants, le système pourrait devenir la norme dans le futur. (D3SIGN / MOMENT RF)

Le système est testé, depuis le début lundi 11 mars, à l’aéroport de Las Vegas aux États-Unis. Comme dans les supermarchés, on a d'un côté des files classiques, où les voyageurs sont pris en charge par des agents, et de l’autre, des files "libre-service", où les personnes se retrouvent face à des écrans et des machines, et où l’on joue soi-même l’agent de sécurité.

On commence par déposer toutes ses affaires dans un bac, en vrac, pas besoin de séparer ses appareils électroniques. Ensuite, le bac part au scan sur un tapis roulant. S’il n’y a rien de suspect, on le retrouve à la sortie. Sinon, ce sera comme aujourd’hui : il devra être contrôlé, à la main, par un agent. Même chose pour le scan corporel : on entre dans une cabine (pas besoin d’enlever ses chaussures). Si un objet interdit est détecté, il sera clairement indiqué sur l’écran. Et s’il y a vraiment un doute, là encore, on sera redirigé vers un contrôle manuel.

Quatre agents au lieu de douze

Pour le moment, le système ne fait pas gagner de temps. Comme au début des caisses en libre-service, les gens ne comprennent pas bien comment cela fonctionne, donc ils appellent un agent pour leur venir en aide, et c'est plus long... De plus, il y a des bugs. Un reportage sur USA Today montre une femme qui a dû faire cinq allers-retours dans la cabine scanner à cause de ses épingles à cheveux.

Probablement qu’à terme, une fois habitués, cela ira plus vite. Une chose est sûre : cela fait faire des économies de personnel. Il n’y a besoin que de quatre personnes pour gérer une file de contrôle en libre-service, contre 12 pour une file classique.

Les tests vont durer plusieurs mois avec des améliorations régulières. Et s’ils sont convaincants, le système pourrait devenir la norme dans le futur. Avec ces machines en libre-service, on notera qu'on délègue encore des tâches aux usagers. Nous sommes devenus des pompistes, des caissiers, demain des agents de sécurité… Les robots n'étaient censés le faire ?

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