Clone digital : un double virtuel pour assister aux réunions à notre place
Qui n’a jamais souhaité envoyer un avatar répondre à sa place ? L’idée est toute simple : il y a tout un tas de réunions, de rendez-vous, d’entretiens sans aucune valeur ajoutée, où il faut juste faire acte de présence, éventuellement répondre à des questions administratives, comme : "quelle est votre adresse, vos antécédents médicaux, votre style de musique préféré... ?". Jusqu’ici, personne ne pouvait le faire à notre place.
La start-up japonaise Alt inc a lancé un projet baptisé "Personal Artificial Intelligence" pour intelligence artificielle personnelle. Ce que propose Alt Inc c’est d’entraîner une intelligence artificielle pour qu’elle en sache autant que nous. Elle pourrait nous remplacer dans tous ces rendez-vous sans enjeu. Et nous faire un compte rendu.
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Ça ne marche pas pour les rendez-vous physiques. Mais s’il s’agit d’un rendez-vous en visio, un renouvellement d’ordonnance par exemple, ou d’un appel téléphonique, il pourra répondre. Parce qu’évidemment, il est capable de cloner notre voix, l’avatar aura d'ailleurs la même tête que nous.
En fait, ce sont les mêmes technologies que l’on retrouve dans des robots conversationnels comme ChatGPT et sur les Deep Fake. Sauf qu’ici, tout se fait avec notre consentement et que nous en contrôlons les moindres détails. On peut par exemple choisir ses petits secrets à ne pas révéler.
Une intelligence artificielle à alimenter
C’est encore expérimental, notamment parce que la création du double numérique est encore très lourde. Il faut nourrir l’intelligence artificielle avec tous nos réseaux sociaux, nos mails, nos SMS. Et quand l’information n’est pas disponible en ligne, il faudra répondre à des centaines de questions. Ce qui est assez fastidieux. C’est pour ça que l’avatar coûte aujourd’hui plus de 120 000€. Mais l’objectif c’est d’en faire un produit grand public, exactement comme l’assistant de votre téléphone, Siri, Google ou Alexa.
Enfin, se pose aussi la question de l’acceptabilité sociale. Un interlocuteur humain est-il prêt à écouter les réponses d'un double virtuel ?
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