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Olivier Besancenot "espère que ce 1er-Mai va sceller l’alliance attendue entre des 'gilets jaunes' et le mouvement ouvrier traditionnel"

Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, invité de franceinfo, ce mercredi 1er mai 2019, est l'occasion d'une nouvelle étape pour le mouvement des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Besancenot, membre du Nouveau parti anticapitaliste, invité du "8h30 Cadet-Bertolus", mercredi 1er mai 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Pour ce mercredi 1er mai, Olivier Besancenot, membre du Nouveau parti anticapitaliste, espère que "ce 1er-Mai va sceller l'alliance attendue entre d'un côté des gilets jaunes et de l'autre côté le mouvement ouvrier traditionnel." "C'est une alliance qui s'est déjà effectuée un peu, partiellement, ces dernières semaines, on se souvient de la grève de février, la manifestation de samedi dernier [27 avril]", affirme le militant du NPADepuis le 17 novembre, "on a une mobilisation inédite. On a vu les uns et les autres qui se regardaient un peu en chiens de faïence, et je crois que les uns et les autres ont peut-être enfin compris qu'il était temps d'y aller ensemble, estime Olivier Besancenot, notamment face aux annonces présidentielles de M. Macron, dont on peut dire que le compte n'y est pas", ajoute-t-il. 

Pour Olivier Besancenot, cette mobilisation de la Fête du travail est une possibilité de donner un nouveau souffle à la mobilisation des "gilets jaunes" : "L'alliance s'effectue de fait, puisque tout le monde, une grande partie des 'gilets jaunes', du mouvement syndical, appelle à se saisir du 1er-Mai" pour que cette journée de mobilisation "soit un peu la 'saison 2' du mouvement des 'gilets jaunes'", espère le militant du NPA. "On comprend bien qu'il y une stratégie qui a été celle des ronds-points, des manifestations du samedi. Cette stratégie n'est pas éculée, simplement, on a besoin d'un second souffle pour être à la hauteur des annonces présidentielles", défend-il.

Puisque le Président de la République "nous dit clairement qu'il ne reculera pas s'il n'a pas peur de perdre un peu, il faudra du nombre, de la 'massivité', de l'organisation, et, pour ça, une alliance nécessaire entre le mouvement des 'gilets jaunes', le mouvement ouvrier, c'est-à-dire 'mouvement social' au sens large", poursuit Olivier Besancenot. "Ça inclut, bien entendu, les organisations étudiantes, lycéennes, les organisations de salariés, les organisations politiques, les collectifs de quartier,… toutes celles et ceux qui ont appris à se connaître pendant ces semaines de mobilisation", conclut l'ex-candidat à l'élection présidentielle. 

Une "journée de psychose"

Olivier Besancenot dénonce "une stratégie qui consiste à faire peur" pour cette journée du 1er-Mai, alors que 7 400 policiers et gendarmes sont déployés à Paris. "C'est un secret de polichinelle : quand vous avez des images qui tournent en boucle pendant un jour, deux jours, avec des experts, des analystes, on ne parle que de cela, et, pendant ce temps-là, on ne parle pas du reste, des violences sociales", dénonce-t-il. Pour le membre du NPA, "ce n'est pas la journée des travailleurs, c'est la journée de la psychose." Et de regretter que "le seul interlocuteur du mouvement, aujourd'hui, ce soit M. Castaner" alors que selon Olivier Besancenot, cette protestation s'adresse à Emmanuel Macron, "qui a pris la décision, la responsabilité, de tenir un discours où, dans le fond et dans la forme, il y a que dalle, si ce n'est de la provocation", déplore-t-il. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Cadet-Bertolus" du mercredi 1er mai 2019 :

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