Consultation à 30 euros, déserts médicaux, crise aux urgences...Le 8h30 franceinfo de Frédéric Valletoux

Le ministre délégué en charge de la santé et de la prévention, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 16 février.
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Le 8h30 franceinfo du vendredi 16 février 2024 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Frédéric Valletoux, le ministre délégué en charge de la santé et de la prévention, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 16 février. Consultation à 30 euros, déserts médicaux, crise aux urgences... Il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jules de Kiss.

Consultation chez le médecin à 30 euros : "J'espère que ça va aboutir le plus vite possible"

Frédéric Valletoux s'est dit favorable au passage de la consultation de 26,5 euros à 30 euros, comme proposé par l'Assurance maladie, jeudi 8 février, et réclamé de longue date par plusieurs syndicats de médecins. 

"J'espère que ça va aboutir le plus vite possible" a déclare le ministre," car derrière, il y a aussi la question de comment on finance mieux les consultants complexes. Comment on revalorise mieux les spécialités où l'on souffre", évoquant notamment la pédiatrie et la psychiatrie. Il juge cette revalorisation de la consultation en secteur 1 "légitime". "Je pense qu'il y a un sens des responsabilités de toute part, et notamment chez les syndicats de médecins", ajoute-t-il. 

Interrogé sur la question des contreparties, que devraient fournir les médecins libéraux pour obtenir cette revalorisation, il lâche "dans tout contrat, chacun fait un pas vers l'autre". Les gardes de nuit, supprimées en 2002 sont notamment au cœur du débat, mais selon le ministre "tout le monde ne le vit pas comme une menace", puisque "déjà 40% des médecins libéraux participent à des gardes, après 20 heures, les week-ends et les jours fériés". 

Déserts médicaux : "On ne résout pas les difficultés d'un claquement de doigt"

Quelque 30% des Français vivent dans un désert médical et près de 90% du territoire français est concerné par le problème. Interrogé à ce sujet, Frédéric Valletoux estime qu'il connait "la difficulté des médecins qui tiennent le système à bout de bras en y passant de longues heures."

L'ancien président de la Fédération hospitalière de France assure toutefois qu'on "ne part pas de zéro, il y a des choses qui ont été faites. La suppression du numerus clausus permet aujourd'hui d'avoir 20% de plus d'étudiants en médecine en deuxième année qu'en 2019", vante le ministre chargé de la Santé, qui reconnait que les difficultés ne seront pas résolues en "d'un claquement de doigt."

Urgences : "Il y a des français qui n'ont pas besoin d'y aller"

Ces derniers mois, plusieurs décès aux urgences ont alerté sur l’état de l'hôpital.C'est le cas de celui de Lucas, 25 ans, mort aux urgences d’Hyères (Var), après plusieurs heures passées sur un brancard, fin septembre. "On peut mourir à l’hôpital, concède Frédéric Valletoux, interrogé à ce sujet, qui rappelle qu'une enquête est en cours. Le ministre délégué à la Santé rappelle sur franceinfo que le service des urgences est celui qui a vu sa fréquentation le plus augmenter ces dernières années. "Il y avait 10 millions de passage aux urgences il y a une dizaine d'années, on est à plus de 21 millions aujourd’hui, assure Frédéric Valletoux, qui estime que certains "Français n'ont pas besoin d'y aller".

"Il faut continuer à travailler pour trouver des solutions territoires par territoire qui permettra de mieux prendre en charge des gens qui n'ont pas besoin d'aller aux urgences mais qui y vont car ils sont certains d'y trouver un médecin", poursuit le nouveau ministre. 

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Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du vendredi 16 février 2024 : 

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