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Présidentielle : Olivier Besancenot pressent une candidature du NPA "ric-rac" à cause des parrainages

Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a déclaré lundi sur franceinfo que la candidature de Philippe Poutou à la présidentielle n'était pas acquise, à cause de la difficulté d'atteindre suffisamment de parrainages. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Besancenot, porte-parole du NPA  (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était l'invité de franceinfo lundi 20 février. Le NPA sera-t-il représenté par Philippe Poutou à la présidentielle ? Les parrainages sont-ils acquis ? "On se bat pour les avoir", a répondu Olivier Besancenot. "On a dépassé la moitié, il y a un risque qu'on ne les ait pas et il y a encore un espoir qu'on les ait. Ce sera ric-rac quoi qu'il en soit." 

Les règles d'accès à la présidentielle font que "les maires devront envoyer directement leur parrainage à la préfecture avec une annonce publique, ce qui va mettre un petit plus la pression sur les maires", a estimé le porte-parole du NPA, qui préconise une autre règle, "un système de parrainage citoyen, populaire, beaucoup plus démocratique."

Quel candidat soutiendra le NPA si Philippe Poutou n'obtient pas ses parrainages ? "Je ne peux pas répondre à une question comme ça. On a des centaines de militants, qui ne sont pas payés pour le faire, qui sillonnent toute la France en dehors de leur boulot, pour arracher des signatures, ce n'est pas pour que je vous lâche : 'si on ne les a pas'", a répondu Olivier Besancenot.

Quant à l'idée d'une fédération des partis d'extrême gauche, "c’est une vieille question. Elle était posée autour de la mobilisation Nuit debout par exemple. On s’est adressés à Lutte ouvrière qui n’a pas voulu en entendre parler. Jean-Luc Mélenchon n’a pas voulu en entendre parler non plus, si ce n’est derrière sa propre candidature par le bas, c'est une idée qui sera posée à toutes et à tous", a indiqué le porte-parole du NPA. 

"La crise politique ne va pas s'arrêter avec 2017, elle va connaître une nouvelle page. Rien ne se passera comme prévu en 2017. Donc soit ce sera un cataclysme, soit ce sera un big bang démocratique et politique", a ajouté Olivier Besancenot.

Un "GPS" nécessaire pour suivre Macron

La colonisation était-elle un crime contre l'humanité comme l'a dit Emmanuel Macron ? "Oui", a répondu lundi sur franceinfo Olivier Besancenot, porte-parole du NPA. "Le colonialisme au même titre que l'esclavage font partie de ces crimes contre l'humanité. Ce qui est assez terrible c'est qu'on ne puisse pas en discuter de façon posée. La société française a du mal à faire son travail de mémoire".

Pour Olivier Besancenot, "il faut un GPS pour suivre" Emmanuel Macron. "Il dit ça, ensuite il s'excuse, à un moment il faut choisir. Donc ma base d'accord avec Emmanuel Macron ne va pas très loin, sur cette question-là", a-t-il tempéré.

Une "compétition" Mélenchon-Hamon sur le même circuit

L'idée d'une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon s'éloigne de plus en plus. Les discussions entre les deux candidats de la France insoumise et du PS n'ont rien donné. "Je pense qu'ils sont en compétition politique sur le même terrain", a estimé lundi sur franceinfo Olivier Besancenot, porte-parole du NPA.

"Au-delà du cas Hamon, Mélenchon, on va vers une grande recomposition politique à gauche. Il y a trois pôles qui vont se dessiner", analyse Olivier Besancenot. "On va avoir un pôle libéral à gauche, complètement assumé autour de Macron, il y aura un pôle qui va vouloir refaire la social-démocratie à l'ancienne avec peut-être une compétition entre Hamon et Mélenchon. Il y a un troisième pôle, et c'est celui qui m'intéresse" a déclaré le porte-parole du NPA.

Olivier Besancenot ajoute qu'il s'agit d'un pôle "dont on se sent beaucoup orphelin dans des organisations politiques y compris du PC, du PG, de Lutte ouvrière, chez des libertaires, des syndicalistes, des gens sans parti."

Pour Olivier Besancenot, il ne faut pas prendre l'élection présidentielle par le second tour. "On est sûr qu'on va se planter. La crise qui explique l'ascension de Marine Le Pen aujourd'hui est tellement profonde à gauche que si l'on se cantonne dans la discussion du comment faire barrage à Marine Le Pen, alors c'est mort". Le porte-parole du NPA a estimé que "plus que les dernières fois, que l'électorat populaire ne va pas aller voter ou ne sait pas pour qui voter". 

Regardez l'intégralité de l'entretien d'Olivier Besancenot sur franceinfo le lundi 20 février.

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