Le Front national est "un adversaire politique", juge Florian Philippot, à la tête des Patriotes
Le président du mouvement Les Patriotes, invité mercredi de franceinfo, s'est dit "soulagé" d'être parti du Front national. "Ils ne savent plus où ils habitent", a-t-il déclaré à propos de ses anciens compagnons de route.
Florian Philippot, à la tête du mouvement Les Patriotes et ex-numéro 2 du Front national (FN), a déclaré mercredi 27 décembre sur franceinfo, que son ancien parti était "un adversaire politique, comme les autres partis politiques, comme LR, le PS, LREM, La France insoumise, ou d'autres".
Il a précisé ne pas regretter pas son départ. Au FN, "ils ne savent plus où ils habitent. J’ai senti cela très vite. Ils ne savent plus ce qu’ils pensent sur beaucoup de sujets, ou bien ils ne s'expriment plus sur beaucoup de sujets de peur de devoir trancher des opinions qui ne sont pas fixées, parce qu'il n'y a plus de colonne vertébrale, a-t-il déclaré, disant ressentir du "soulagement, vu l'évolution avant que je ne parte [du FN] et vu l'évolution depuis".
Le patron des Patriotes a d'ailleurs indiqué que son parti allait présenter des candidats aux législatives partielles du 28 janvier prochain dans le Val d'Oise et dans le Territoire de Belfort face à d'éventuels candidats que pourrait présenter le FN. Si des élections au second tour opposent un candidat LREM à un candidat FN, Florian Philippot ne se prononce pas : "Nous regarderons", a-t-il répondu.
"L'opération de communication Macron"
Interrogé sur les premiers mois de la présidence Macron, Florian Philippot, a pointé "deux échecs : la directive détachement des travailleurs et le glyphosate".
Sur la politique d'immigration voulue par le chef de l'Etat, "c'est plutôt de bon sens ce qu'il dit, c'est d'ailleurs pour ça que ça peut marcher un temps", a déclaré le fondateur des Patriotes, en tempérant aussitôt son propos. "Est-ce qu'on a des frontières nationales ? Non. Est-ce qu'il est prévu d'en avoir ? Non, donc le problème est quasiment déjà réglé."
Selon Florian Philippot, "Emmanuel Macron est aidé par le fait qu'il succède à Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais l'opération Macron reste une opération communication".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Florian Philippot sur franceinfo le 27 décembre 2017.
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