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Bilan des 100 jours de Macron : "Il reste encore beaucoup de flou", regrette Valérie Rabault

La députée PS du Tarn-et-Garonne, invitée mardi de franceinfo, a souhaité davantage d'explications de la part du président de la République et du gouvernement sur leurs choix, notamment en matière de politique fiscale. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, invitée mardi 15 août de franceinfo, a estimé que le bilan du président Emmanuel Macron, élu voici cent jours, manquait de précisions. "Je pense qu'il reste beaucoup de flou", a-t-elle déclaré.

Le président de la République et son gouvernement auraient gagné à avoir un discours très clair.

Valérie Rabault, députée PS

"Quand on parle fiscalité, le diable est dans le détail et il faut être très précis", a ajouté Valérie Rabault, citant notamment l'augmentation de la CSG. Selon la députée, un retraité qui perçoit 1 300 ou 1 400 euros par mois devra payer 280 à 285 euros d'impôts en plus par an. "Là c'est clair, mais on leur dit que cela sera peut-être compensé par une baisse de la taxe d'habitation. Là, c'est beaucoup moins clair. On ne connaît pas le montant. Il est indispensable qu'en matière de fiscalité, on parle de choses précises." 

Interrogée sur le débat parlementaire mené cet été, la députée a estimé que les discussions sur les ordonnances ont consisté "à signer un chèque en blanc au gouvernement, sur la réforme du Travail". Le débat sur la moralisation de la vie publique a été important, a ajouté Valérie Rabault, "mais il concerne les élus, moins les Français". "Or la priorité, ce sont les Français", a-t-elle conclu. 

Baisse des APL : une mesure "injuste"

Alors que le gouvernement actuel défend ses mesures d'économies en s'appuyant sur les critiques du budget précédent par la Cour des comptes, l'élue socialiste a estimé qu'il n'y avait "rien de nouveau sur les chiffres, que tout était dit, qu'il y avait une réserve de précaution de 13 milliards d'euros". Valérie Rabault a reproché les choix du gouvernement d'Edouard Philippe. "Plutôt que de faire une loi de finance rectificative, le gouvernement a préféré faire les choses en catimini. Il a baissé les APL (aides personnalisées au logement), supprimé des contrats aidés", a déclaré l'élue du Tarn-et-Garonne. "Nous sommes dans une situation inédite, parce que même sous la présidence de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, il y avait plus de créations d’emplois aidés que ce que veut faire le gouvernement aujourd'hui."

Revenant sur la baisse de cinq euros par mois des APL à compter du 1er octobre prochain, la députée Valérie Rabault a confirmé que la mesure avait été envisagée sous le gouvernement précédent, mais en tenant compte du patrimoine des parents. "Quand vous faites moins cinq euros par mois pour tout le monde, de manière arbitraire, c'est totalement injuste", a-t-elle dénoncé. "C'est une mesure totalement inégalitaire qui n'a aucun bon sens, ni politique ni économique."

Regardez l'intégralité de l'entretien de Valérie Rabault sur franceinfo le 15 août 2017.

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