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Mineur tué lors d'un contrôle routier à Nanterre : "Il faut laisser la justice s'exprimer et établir les responsabilités", estime le premier secrétaire général délégué de LR

"Je comprends l'émotion, mais elle n'est jamais bonne conseillère", a affirmé sur franceinfo Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France, après la mort d'un adolescent de 17 ans, tué par un tir lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine)
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Othman Nasrou, premier vice-président de la région île-de-France, le 19 mai 2021. (GEORGES GONON-GUILLERMAS / HANS LUCAS)

Après la mort du jeune Nahel 17 ans, tué à Nanterre par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier, Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France dit "comprendre l'émotion" provoquée par la mort de cet adolescent. "Je veux moi aussi comme beaucoup de responsables politiques dire mon soutien et mes pensées pour les proches de la victime, pour sa famille". Cependant, ajoute le secrétaire général délégué de LR, "cela ne veut pas dire pointer du doigt la police qui vit un nombre de violences considérables". "Il faut laisser la justice s'exprimer et établir les responsabilités".

"Je comprends l'émotion, mais elle n'est jamais bonne conseillère", a-t-il nuancé, critiquant les propos du président de la République qui déplore un drame "inexplicable" et "inexcusable" ayant provoqué "l'émotion de la nation toute entière".

L'explosion des refus d'obtempérer

Cette émotion "n'est pas bonne conseillère et n'a pas sa place dans la conduite des affaires de l'Etat, c'est pour ça que j'ai trouvé que la déclaration du président de la République était un peu rapide", a poursuivi Othman Nasrou. Ces propos "ne sont pas respectueux des procédures judiciaires qui doivent toujours rétablir les choses. Ce n'est jamais aux politiques de le faire". Le vice-président de la région Île-de-France et premier secrétaire général délégué de LR met l'accent sur "l'explosion des refus d'obtempérer" qui "est un vrai sujet, un vrai fléau".

Il met en garde contre "les responsables politiques qui nourrissent cette méfiance de la police, cette désobéissance qui se généralise", car "il y a des drames qui découlent de ces refus d'obtempérer". "Derrière ce qui s'est passé il y a aussi des policiers qui sont quotidiennement pris pour cibles".

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