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Vidéo Pour Tahar Ben Jelloun, Daech "nous a ramenés au VIIe siècle"

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MOTS CROISES
Mots croisés MOTS CROISES (FRANCE 2 )
Article rédigé par franceinfo - Hela Khamarou
France Télévisions

L'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun était l'invité de "Mots croisés" lundi 9 mars, sur le thème des guerres de religions. Il en a profité pour retracer la scission entre musulmans chiites et sunnites, qui rejaillit aujourd'hui avec les atrocités commises par le groupe État islamique. Extrait.

Invité sur le plateau de Mots croisés, l'écrivain et poète Tahar Ben Jelloun, homme engagé et musulman, a voulu retracer la rupture qui s'est produite entre ses coreligionnaires à la mort du Prophète. De cette scission sont nés deux courants, qui aujourd'hui s'opposent dans une guerre de religions. Les chiites d'une part, et les sunnites d'autre part.

Depuis l'autoproclamation de Daech comme nouveau califat islamique, les jihadistes du groupe ont pris pour cible tous les hommes qui ne sont pas de confession chiite, ainsi que les chrétiens d'Irak et de Syrie, et les minorités yézidies et kurdes. Abu Bakr Al Baghdadi – chef du groupe État islamique  se donne le statut de calife, successeur du prophète Mahomet.

"Malheureusement, les littéralistes ont gagné"

"À la mort du prophète, il y a eu deux visions et deux lectures du Coran. Une lecture littéraliste, comme font maintenant Boko Haram et Al-Baghdadi, c'est-à-dire sans aucun recul et sans aucune distance. Et une deuxième lecture, symbolique et métaphorique, qui montre que ce sont des valeurs, des textes. Ce sont malheureusement les littéralistes qui ont gagné", explique l'écrivain marocain.

Et d'ajouter : "Ce qu'ont fait Daech et Al-Baghdadi, c'est nous ramener au VIIe siècle, avec évidemment les éléments technologiques d'aujourd'hui, en nous faisant croire que l'islam n'a pas bougé", observe l'écrivain.

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