Vidéo Courses hippiques : "Complément d'enquête" s'est procuré des produits interdits au Camel Market de Dubaï, un marché du dopage à ciel ouvert

Dans cet extrait d'un document de "Complément d'enquête" à voir le 5 janvier 2023, nous nous trouvons à vingt kilomètres du centre-ville de Dubaï, au cœur du désert, par 52 degrés. Une trentaine de pharmacies s'alignent côte à côte. Elles sont spécialisées dans la médication des chevaux et chameaux de course. Des entraîneurs du monde entier, dont des Français, viendraient régulièrement se fournir ici.

En caméra cachée, nous accompagnons dans l'une d'elles Jacques Nardin, un vétérinaire devenu la bête noire des tricheurs. Il se dit à la recherche de médicaments plus "puissants" que ceux exposés sur les présentoirs. A force d'insistance, le vendeur rapporte une boîte en plastique de son arrière-boutique.

Dans l'arrière-boutique de cette pharmacie, toute la panoplie du dopage équin

Cette "boîte secrète" renferme la parfaite panoplie du dopeur de chevaux : de l'ATP pour augmenter la masse musculaire ; du Painkiller contre la douleur ; un produit pour améliorer l'oxygénation des poumons ; un produit dopant, à diluer car il contient de la strychnine. Enfin, un remède miracle qui "nettoie tout" : il va faire disparaître les traces de tous les autres et nettoyer l'organisme du cheval. Grâce à lui, les résultats des tests antidopage éventuels seront "clean", assure le vendeur.

"Hardi petit, chacun va au Camel Market… et vous en commanderiez 50 flacons, vous avez 50 flacons."

Jacques Nardin, vétérinaire

dans "Complément d'enquête"

La marchandise nous sera livrée le soir même à l'hôtel, par un employé de la pharmacie. Pour 1 000 euros, nous avons en notre possession quinze flacons. De quoi doper une cinquantaine de chevaux, selon Jacques Nardin. Pour envoyer en France les colis renfermant ces produits, illégaux ici aussi, il suffira de les présenter au transporteur comme de simples cadeaux pour la famille.

Une semaine plus tard, les "cadeaux" ont franchi les douanes sans encombre, et sont arrivés en France. Jacques Nardin a passé au crible leurs étiquettes. L'un de ces flacons contient jusqu'à 32 médicaments. On a ici "des hormones totalement prohibées, de la kétamine..." Le vétérinaire avait déjà fait analyser des produits rapportés d'un précédent voyage à Dubaï. Il y avait découvert une fiole nommée "Venin de serpent", utilisée a priori comme bloqueur nerveux.

Extrait de "Courses hippiques : la grande triche ?", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 5 janvier 2023.

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