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Vidéo "Affaires sensibles". Rédoine Faïd, le braqueur qui la jouait comme dans les films

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Durée de la vidéo : 3 min
"Affaires sensibles". Rédoine Faïd, le braqueur qui la jouait comme dans un film
"Affaires sensibles". Rédoine Faïd, le braqueur qui la jouait comme dans un film "Affaires sensibles". Rédoine Faïd, le braqueur qui la jouait comme dans un film (AFFAIRES SENSIBLES / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Comme au cinéma : son mode opératoire, qui semble calqué sur ses films favoris, était devenu sa signature. "Braqueur cinéphile", c'est l'un des multiples visages de Rédoine Faïd, actuellement jugé devant la cour d'assises de Paris. Le magazine "Affaires sensibles" a dressé son portrait, dont voici un extrait.

Il a vu des dizaines de fois le film Heat, signé Michael Mann, un face-à-face entre un flic joué par Al Pacino et un gangster incarné par Robert De Niro ; il rejouait aussi les longs métrages de Jean-Paul Belmondo, son acteur fétiche, pour ses frères et sœurs. Selon ces derniers, il aurait même pensé, dans son enfance, à devenir commissaire de police. Ce qui ne manque pas de sel quand on connaît la suite, souligne Brendan Kemmet, journaliste auteur de L’Evasion du siècle : la vérité sur Rédoine Faïd (éd. Plon)...

"Il va transposer la fiction dans le réel"

Le "braqueur aux multiples visages" dont "Affaires sensibles" diffuse un portrait, n'est pas issu du milieu du banditisme. Autodidacte, c'est dans ses films favoris que ce fan de cinéma américain a puisé son inspiration pour préparer ses coups, avant d'aller "se mettre au vert" sous une fausse identité… comme le font les gangsters sur l'écran. Selon les mots de Jean-François Maugard, un ancien de la Brigade parisienne de répression du banditisme, il a "transposé la fiction dans le réel". 

Rédoine Faïd avait 23 ans quand il a commis son premier braquage "cinématographique", en décembre 1995. Le "pitch" : dans un lotissement de Creil, en région parisienne, c'est sous les masques du père Noël, de François Mitterrand, Raymond Barre, Edouard Balladur, Michel Rocard et Henri Emmanuelli que Faïd et cinq complices séquestrent le directeur d'une agence bancaire, sa femme et leurs quatre enfants. Ce n'est pas le père Noël, mais "Raymond Barre", alias Rédoine Faïd, qui distribue des bonbons et des jouets aux enfants... 

Un braquage inspiré du film "Point Break"

La mise en scène s'inspire du film Point Break, de Kathryn Bigelow, une histoire de bandits braqueurs qui opèrent sous les masques de présidents américains. Les dialogues, eux, sortent tout droit des films de gangsters que Faïd affectionne, par exemple : "Reste calme, je n'en veux pas à ta famille, je suis là juste pour l'argent…" Des répliques qu'il a retenues à force de s'immerger dans des fictions… sur lesquelles il semble avoir calqué sa vie. Le butin de 195 000 francs (soit 30 000 euros), raflé dans le coffre de l'agence qu'il se fait ouvrir par le directeur le lendemain de cette nuit de séquestration, est bien réel…. comme le sont les traumatismes des victimes.

Extrait de "Rédoine Faïd : le braqueur aux multiples visages", une enquête réalisée par Alexis de La Fontaine, à revoir dans "Affaires sensibles", une coproduction France Télévisions, France TV presse, France Inter et l’INA, adaptée d’une émission de France Inter.

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