: Vidéo Chevaux mutilés : "Des civils qui font des rondes citoyennes, ça peut être compliqué pour eux", estime un gendarme
Depuis le début de l’année 2020, une psychose s’est emparée du monde du cheval après la découverte d’animaux mutilés en plein champ. Dans les Côtes-d’Armor, des éleveurs ont commencé à patrouiller dans la campagne, sous le contrôle vigilant de la gendarmerie… Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 12 décembre 2020.
En Bretagne, les gendarmes ont encouragé les éleveurs à s’organiser. Des rondes nocturnes mais qui ne doivent pas dégénérer : "La nuit, les dangers sont plus forts pour les gens car on voit peu de choses, dit au magazine '13h15 le samedi' (replay) un gendarme en patrouille dans la région de Rostrenen, dans les Côtes-d’Armor. On n’entend que des bruit et on est amené à croiser des gens, ce qui peut être tout de suite dangereux. Pour nous, c’est le travail, donc on sait comment agir… mais des civils qui font des rondes citoyennes, ça peut être compliqué pour eux."
Propriétaires de chevaux, Laurent et Séverine sont prêts à prendre ce risque. Ils se sont portés volontaires pour patrouiller la nuit dans le secteur. A l’heure où tout le monde va au lit, le couple part dans la nuit. Avec un petit équipement : "On a surtout le plan, un calepin avec un stylo pour noter d’éventuelles plaques d’immatriculation ou des choses anormales, et un téléphone portable", dit la femme. Pas d’armes ? "Non, non, on ne joue pas avec ça", répond-elle quand Laurent ajoute : "On ne va pas jouer les cow-boys."
Des blessures accidentelles dans 70% des cas
La maréchaussée sillonne cette terre d’élevage où la peur s’est installée après une série de mutilations de chevaux : "Bonsoir monsieur, contrôle de gendarmerie pour voir, avec tous les problèmes d’attaques de chevaux en ce moment. Les propriétaires ont peur et sont assez angoissés, c’est logique", dit le gendarme au conducteur. Il demande ensuite à Séverine et Laurent, qui ont terminé leur ronde de nuit, s’ils ont vu quelque chose : "Non, rien de particulier R.A.S." Le militaire en profite pour repasser ses consignes : "On vous demande éventuellement de noter les véhicules que vous êtes amenés à croiser. C’est tout ce qu’on vous demande. Ça évite les mises en danger, parce que ce n’est pas ce qu’on veut."
Depuis le début de l’année 2020, les gendarmes ont été sollicités à 500 reprises pour des soupçons d’acte de cruauté commis sur des chevaux. Et à l’été, la psychose avait gagné la filière équine. Le mystère autour des mutilations de centaines de chevaux est-il en train de s'éclaircir ? Selon les gendarmes, pour la grande majorité, ces faits n'ont pas été perpétrés par des humains. Les investigations ont permis d’écarter 70% des cas qui étaient en réalité des blessures accidentelles. Il reste 81 affaires pour lesquelles les gendarmes assurent que l’origine humaine ne fait aucun doute. Par ailleurs, 65 cas sont encore en cours d’investigation pour déterminer l’origine des blessures. Aucun auteur n'a été interpellé.
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