A Conakry, on entasse parfois jusqu’à trente personne dans un taxi. Capitale de la promiscuité, dans cette ville, tout est propice à la propagation du virus Ebola. Des camions de la Croix-Rouge transportent les dépouilles des victimes vers le cimetière, où la cérémonie est dite en respectant une certaine distance des corps.Installations sommairesDevant l’hôpital principal de la ville, Médecins sans frontières (MSF) a planté ses tentes pour venir en aide aux malades. Devant l’entrée, Souleymane attend des nouvelles de son frère, atteint par le virus et venu tard car sa famille s’y opposait. "Ils ne croient pas à Ebola, pour eux c’est une affaire politique", explique Souleymane.Les échantillons de sang des malades sont analysés par l’institut Pasteur, basé dans les locaux de l’hôpital. Les installations restent sommaires pour un virus aussi dangereux. "C’est un virus qui n’est pas financé à un niveau de recherche suffisant, important, comme le VIH ou le paludisme", déplore Amadou Alpha Sall, de l’institut Pasteur de Dakar.