Immobilier : des chantiers en construction abandonnés en Picardie

Pierre Mennessier devait avoir les clés de sa maison depuis six mois. Mais le chantier à Frières-Faillouël (Aisne) s’est arrêté brusquement, la faute à un constructeur en faillite. “On nous a assuré qu'à partir du moment de la signature, on pouvait avoir la maison un an plus tard. (...) Maintenant, on espère tout simplement pouvoir l’avoir un jour”, témoigne-t-il. Pierre n'est pas le seul. Une autre cliente du constructeur est dans la même situation. Pourtant, sous la pression, elle s’est laissée intimider et a signé la réception de la maison avec Seissigma.

420 familles attendent d'emménager

Partout en France, 420 familles attendent désespérément de pouvoir emménager dans leurs maisons. Ils ont généralement déjà réglé une partie des travaux. Fin octobre, Seissigma, franchise de Maison Pierre, a été placée en liquidation judiciaire. Par manque de main d'œuvre et de matière première, il est impossible d’atteindre l’objectif imposé de 300 chantiers par an. “Je n’ai pas la capacité de pouvoir ouvrir les chantiers ou malheureusement lorsqu’ils s'ouvrent, d'émettre des garanties nécessaires à ce métier”, confie François Desreumaux, directeur de la société. Lui et d’autres franchisés en difficulté s’apprêtent à attaquer Maison Pierre en justice.