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Technologie : propagande, harcèlement… Les dérives du "deepfake"

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Technologie : propagande, harcèlement… Les dérives du "deepfake"
Article rédigé par France 2 - J. Lonchamp, S. Lerch, G. Allanic, J. Montupet
France Télévisions
Le "deepfake", une technique de synthèse qui apparaît dans des documentaires ou encore au cinéma, permet notamment de recréer des visages de stars. Problème, elle est désormais accessible au grand public, et parfois manipulée à très mauvais escient.

Une série au casting XXL qui réunit Rihanna, Beyoncé et Andy Murray, sans qu'ils n'aient participé au programme. Leurs visages sont le produit d'un ordinateur, un leurre généré par une intelligence artificielle. Elle a déjà permis de faire tenir à Barack Obama des propos insultants, ou de faire danser un faux Tom Cruise en peignoir. On retrouve derrière cette technologie des graphistes et des spécialistes d'effets spéciaux, qui travaillent à partir de dizaines de milliers des photos du personnage. À Hollywood, la solution est devenue tendance pour vieillir ou rajeunir les personnages.

Arme de propagande ou harcèlement sur les réseaux 

Ces trucages sont désormais à la portée du grand public, grâce aux applications. Un simple selfie suffit ainsi à se mettre dans la peau du président de la République ou d'acteurs célèbres. Certains deepfakes sont presque impossibles à déceler. En mars 2022, une vidéo montrait le président ukrainien Volodymyr Zelensky ordonner à ses soldats de déposer les armes. Le deepfake, monté par des hackers russes, a mis plusieurs dizaines de minutes à être démasqué.

En France, faute d'encadrement légal, ils font aussi des victimes. Justine Beccatini, alias "Jujufitcats" sur les réseaux sociaux, reçoit ainsi des photos d'elle dénudée qu'elle n'a jamais prises. "On m'a refait une poitrine, on m'a refait une vulve, on m'a refait toutes mes parties intimes", déplore-t-elle. 

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