Jeux olympiques : quand la diplomatie s'invite dans les stades
Ce n'est pas la première fois qu'un rendez-vous olympique devient l'objet d'enjeux et de tractations diplomatiques. Cette vitrine sportive a souvent été un terrain de paix, mais aussi de boycott, de tensions et même de drames. Retour en images.
De la piscine sort un joueur de water-polo hongrois, en sang. Nous sommes aux JO de Melbourne, en 1956. Dans l'eau, une bagarre générale vient d'éclater entre athlètes soviétiques et hongrois. Un règlement de comptes alors que les chars russes sont rentrés dans Budapest il y a quelques mois auparavant. Une rencontre sportive devenue l'un des symboles de la dimension éminemment politique des Jeux olympiques.
De l'événement sportif à la démonstration de force diplomatique
En 1936, durant les JO de Berlin, dans une Allemagne où règne le nazisme, Adolf Hitler entend démontrer au monde entier la supériorité physique de la race aryenne. Mais le Führer est humilié par Jesse Owens, un Afro-Américain. L'athlète noir rafle quatre médailles d'or. Les JO, une tribune politique qui devient extrêmement sanglante en 1972, à Munich. Un commando de terroristes palestiniens assassine onze athlètes israéliens. Les conflits internationaux s'invitent violemment au cœur des Jeux olympiques. En pleine Guerre froide, Moscou accueille les Jeux en 1980, mais les Américains frappent un grand coup en boycottant ces Jeux-là. Quatre ans plus tard, à Los Angeles, les Russes tiennent leur revanche : ils boycottent à leur tour les olympiades américaines.
Les JO sont alors une arme diplomatique. Aujourd'hui, les JO ressemblent surtout à une course effrénée aux médailles. Une course qui symbolise la puissance mondiale que se disputent Russes, Américains ou Chinois. Alors cette année, le rapprochement apparent entre les deux Corée peut-il vraiment être pérenne ? Ce n'est pas la première fois qu'elles défilent ensemble : cela est arrivé à quatre reprises entre 2000 et 2006, mais les deux pays restent officiellement toujours en guerre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.