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Vidéo La présidente PS d'Occitanie arrache le micro d'un élu FN

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Carole delga arrache le micro d'un élu FN au Conseil régional d'Occitanie
Carole delga arrache le micro d'un élu FN au Conseil régional d'Occitanie Carole delga arrache le micro d'un élu FN au Conseil régional d'Occitanie
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

L'élu frontiste avait accusé "les prédécesseurs des socialistes" d'avoir "voté les pleins pouvoirs à Pétain".

Une "agression", un "événement indigne", protestent les élus Front national du conseil régional d'Occitanie. Vendredi 3 février, en pleine séance plénière, la présidente de l'assemblée, Carole Delga, s'est dirigée en personne vers le siège d'un élu FN qui avait la parole pour lui arracher son micro.

L'incident s'est produit dans la matinée, alors que l'élu frontiste Emmanuel Crenne reprochait à Carole Delga de s'être "attaquée à [s]a famille de façon diffamatoire" lors d'une précédente réunion. S'en prenant ensuite à un autre élu socialiste, le conseiller FN poursuit : "Moi, mon arrière-grand-père a fui le fascisme en Italie, mon grand-oncle est mort fusillé par les SS alors que vous, les socialistes, vos prédécesseurs ont voté les pleins pouvoirs à Pétain !"

"C'était l'incident de trop", affirme Carole Delga

Visiblement excédée par ces propos, Carole Delga, qui ne présidait pas la séance à ce moment-là mais se trouvait à proximité de l'élu, tente de s'emparer du micro de ce dernier, qui résiste. Dans le même temps, Sylvia Pinel, première vice-présidente de la région, condamne les propos de l'élu FN : "C'est indigne, indigne", proteste-t-elle au micro. De retour dans son fauteuil, la présidente de la région décide alors de suspendre la séance.

Les conseillers FN, eux, décident de quitter l'hémicycle et donc de ne pas assister à la suite de la séance. Sur Twitter, le conseiller FN d'Occitanie Julien Leonardelli a jugé cet incident "scandaleux". Dans un communiqué, la présidente du groupe frontiste a dénoncé un acte "inqualifiable".

Contactée par franceinfo, Carole Delga assume son geste, qu'elle qualifie "d'acte de fermeté et d'autorité". "Cela fait un an que la stratégie des élus FN est la même : insultes, provocation, attaques personnelles, propos mensongers, racistes ou sexistes... J'ai même été comparée à Ceausescu. Aujourd'hui, c'était l'incident de trop", affirme-t-elle. "Je l'ai signifié à tous les élus : je n'accepterai plus un seul débordement."

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