: Vidéo François Hollande porteur d'un message d'apaisement en Nouvelle-Calédonie
Arrivé dimanche pour une visite de deux jours, le président est venu exprimer la neutralité de l'Etat dans le vif débat qui oppose indépendantistes kanaks et loyalistes "caldoches".
Sitôt la page du G20 de Brisbane tournée, François Hollande a enchaîné, dimanche 16 novembre, avec sa toute première visite en Nouvelle-Calédonie, où il entend porter un message d'apaisement dans la perspective du référendum d'autodétermination qui doit se tenir d'ici à 2018. Dès son arrivée sur "le Caillou", le chef de l'Etat a souligné sa volonté de faire de cette consultation un "succès". "Ce sont les Calédoniens qui auront le dernier mot", a-t-il dit. Au travers du référendum d'autodétermination, la France espère réussir, pour la première fois de son histoire, un processus de décolonisation par l'accompagnement plutôt que par la rupture.
Pour exprimer la neutralité de l'Etat dans le vif débat qui oppose indépendantistes kanaks et loyalistes "caldoches", François Hollande a entamé lundi son périple par quelques étapes hautement symboliques. Il s'est ainsi recueilli successivement sur les tombes de Jacques Lafleur, ancien leader "caldoche" décédé en 2010, et de Jean-Marie Tjibaou, dirigeant kanak assassiné en 1989. Les deux hommes avaient scellé la réconciliation entre leurs communautés, signant en 1988, sous l'égide du Premier ministre d'alors, Michel Rocard, les accords de Matignon, qui avaient mis fin à plusieurs années d'affrontements parfois sanglants.
Le développement économique également au programme
François Hollande a ensuite inauguré l'usine de traitement du nickel KNS de Voh, dans la province nord, l'occasion d'évoquer le second message de cette visite, le développement économique de l'archipel. L'usine, qui doit produire à terme 60 000 tonnes de nickel par an, représente un investissement colossal de quelque 7 milliards de dollars. Mais ce site industriel est aussi un élément clef du rééquilibrage économique entre la province du sud, la plus développée, dominée par des populations d'origine européenne, et celle du nord, gérée par les indépendantistes.
Autre temps fort de la journée : un discours prononcé au siège de la Communauté du Pacifique, qui réunit 26 Etats ou territoires de la région. François Hollande doit y évoquer le réchauffement climatique alors que plusieurs îles sont déjà confrontées à une montée des eaux, et que la France s'apprête à accueillir fin 2015 une conférence mondiale décisive sur le climat.
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