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Vers un nouveau plan d'économies à six mois de la présidentielle

C'est une quasi certitude, le gouvernement français devrait décider d'un nouveau plan d'économies. En cause, le taux de croissance. Établi initialement à 1,75% du PIB pour 2012, ce chiffre apparaît aujourd'hui irréaliste.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministère français des Finances lors d'une conférence de presse à Paris, le 20 octobre 2011. (AFP - Fred Dufour)

C'est une quasi certitude, le gouvernement français devrait décider d'un nouveau plan d'économies. En cause, le taux de croissance. Établi initialement à 1,75% du PIB pour 2012, ce chiffre apparaît aujourd'hui irréaliste.

Dès le début de la semaine, le ministre de l'Economie en personne a préparé les esprits sur France 2 : "La prévision d'une croissance de 1,75% du produit intérieur brut pour 2012 était "probablement trop élevée", il y a "un risque" qu'elle soit inférieure à 1,5%". Loin encore des 0,9% avancé par la plupart des experts.

"Nous savons que nous sommes au-dessus du consensus des économistes, et nous sommes prêts à nous adapter et à prendre les budgétaires nécessaires, comme l'on fait les Allemands", a d'ailleurs indiqué un membre du gouvernement à en croire le Figaro.

Du coup, c'est tout le projet de budget pour 2012, bâti sur une croissance de 1,75% car si le gouvernement veut respecter son objectif de réduction du déficit public à 4,5% du PIB l'année prochaine, il n'a pas le choix, il doit revoir sa copie.

Combien et quand ?

Au delà du montant et des modalités des mesures décidées, le moment des annonces est tout autant délicat. Mal géré et c'est le moral et la confiance des ménages français qui pourraient en être affectés impactant du coup ce qui reste de croissance.

A Bercy, la direction du Trésor plaiderait pour une "annonce rapide, avant le G20 des 3 et 4 novembre" tandis qu'au sein de l'exécutif, certains seraient favorables à une date après le sommet européen de dimanche et le G20, écrit aussi Le Figaro.

Le mystère ne devrait pas trop durer. Les agences de notation, à commencer par Moody's, surveille de très près, la France.

Quant aux mesures, le premier ministre François Fillon a déjà fait savoir jeudi, que le gouvernement ne toucherait pas à plusieurs niches fiscales emblématiques comme la TVA réduite dans la restauration et le bâtiment.

A l'évidence, la finalisation du budget 2012 sera à hauts risques.

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