Une centaine de personnes manifestent à Paris pour soutenir Charlie Hebdo
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Paris pour soutenir le journal satirique Charlie Hebdo dont les locaux ont été détruits mercredi par un incendie criminel, condamné par l'ensemble de la classe politique
Sur le parvis de l'Hôtel de Ville, plusieurs manifestants ont brandi dimanche la Une de Charlie Hebdo présentant le prophète Mahomet, "rédacteur en chef" d'un journal rebaptisé "Charia Hebdo", dont la parution, mercredi, a coincidé avec l'incendie.
"Le droit au blasphème est en démocratie un droit absolu", a souligné Dominique Sopo, président de SOS Racisme, lors ce ce rassemblement où la rédaction du journal satirique est arrivée derrière une simple banderole "Charlie Hebdo ".
Le directeur de la publication du journal, Charb, a plaidé pour "une égalité de traitement" entre les différentes religions. "Il n'y a pas de raison de prendre plus de gants avec les musulmans qu'avec les catholiques ou les juifs" dans le traitement de l'actualité, a-t-il ajouté.
"Le rire est aussi une pulsion démocratique"
"Les dictatures sont des régimes tristes, le rire est aussi une pulsion démocratique", a fait réagi Nicolas Demorand, le directeur de la rédaction de Libération, où est provisoirement hébergée la rédaction de Charlie Hebdo. M. Demorand a par ailleurs jugé "grotesques, ridicules" et de "régression démocratique" les menaces proférées dans le JDD à l'encontre de Libération par l'un des membres du groupe de hackers turcs ayant revendiqué le piratage du site internet du journal satirique.
L'hebdomadaire paraîtra mercredi "comme si rien ne s'était passé", s'est-il félicité, à l'occasion de ce rassemblement où étaient notamment présents le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, la candidate à la présidentielle, Corinne Lepage (Cap21).
A droite comme à gauche, la classe politique s'était dite "scandalisée" par l'incendie criminel qui a détruit, dans la nuit de mardi à mercredi derniers, les locaux du journal. Charlie Hebdo avait déjà reçu des menaces en 2006 lors de la publication des caricatures du prophète Mahomet, qui avait fait scandale.
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