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Hollande, Sarkozy et le FN : les sujets de conversation aux campus UMP

Que ce soit à Nice ou à La Baule où se tiennent des campus du parti, les conversations sont les mêmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Christian Estrosi (à gauche) et Eric Ciotti, lors du campus UMP de Nice (Alpes-Maritimes), le 6 septembre 2014.  (  MAXPPP)

L'UMP bat la campagne en ce premier week-end de septembre. A Nice où à La Baule où se déroulent des campus de jeunes, la présidentielle est déjà dans toutes les têtes. Avec les interrogations Sarkozy, FN et primaire...

Sarkozy attendu à Nice 

Viendra, viendra pas ? L'éventuelle présence de Nicolas Sarkozy, dont le retour semble imminent, domine ce week-end le campus UMP à Nice, la ville où l'ex-chef de l'Etat avait réalisé un de ses meilleurs scores en 2012. 

La question de la venue de l'ancien président est sur toutes les lèvres. Mais au gré des confidences de plusieurs cadors du parti, la réponse est "plutôt non... sauf surprise de dernière minute". Il y a encore quarante-huit heures, c'était "plutôt oui". En fait, personne ne sait mais beaucoup ici espèrent qu'il viendra.

Hollande, cible numéro un

A la tribune à Nice, les orateurs se succèdent, la plupart d'entre eux lancent des attaques en règle contre François Hollande. Eric Ciotti évoque "le sentiment d'humiliation" qu'il a ressenti en écoutant, vendredi à sa conférence de presse à l'Otan, François Hollande "contraint de répondre à Valérie Trierweiler. Quelle déliquescence !". Luc Chatel s'est demandé "si Hollande et Valls [sont] encore en mesure de gouverner". "Avant on avait un président de la République, maintenant, on a François Hollande. Quel contraste avec Nicolas Sarkozy !", s'est exclamé Laurent Wauquiez. 

Quant à François Fillon, il signe une tribune dans Le Monde (article payant), dans laquelle il propose au chef de l'Etat des solutions radicales. "Notre pays est proche du KO économique et politique (...) Tout milite pour une réaction forte du pouvoir", estime l'ancien Premier ministre. "La dissolution ? J'ai dit qu'elle devenait maintenant une option possible et peutêtre même nécessaire tant ce quinquennat tourne mal", écrit François Fillon. Il évoque aussi l'option de la démission pour François Hollande : "La décision appartient, en conscience, au président. Libre à lui de choisir une porte de sortie, mais en toute hypothèse, il ne peut plus continuer son bonhomme de chemin comme si la désillusion du pays était anecdotique."

Juppé se démarque sur le FN

Candidat à la primaire de l'UMP pour la candidature à la présidentielle de 2017, Alain Juppé estime que son camp devrait se mobiliser contre le Front national, au lendemain de la publication d'un sondage de l'Ifop donnant Marine Le Pen en tête au 1er tour de la présidentielle.

"Il faut attaquer beaucoup plus fermement que nous le faisions les idées du Front National qui sont pernicieuses pour la France : moi je ne veux pas d'une France barricadée, fermée à l'étranger comme on la propose", a déclaré l'ancien Premier ministre à La Baule. "Il faut que l'UMP retrouve toute sa voix dans le paysage politique français, parce que ça aussi c'est une des raisons de la progression du Front National, l'effondrement du PS d'un côté et un relatif effacement de la droite de l'autre côté", a-t-il dit. Et il a insisté : "En tant que gaulliste, j'éprouve une allergie totale pour la culture, l'histoire de ce parti [le FN] qui est viscéralement anti-gaulliste".

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