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Thierry Mariani souhaite que la Droite populaire prenne toute sa place au sein de l'UMP

Le fondateur de la Droite populaire Thierry Mariani explique les défaites électorales de l'UMP par une insuffisante "droitisation des actes au gouvernement" et annonce le dépôt d'une motion au congrès de l'UMP dans Le Figaro jeudi 21 juin.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Thierry Mariani devant le siège de l'UMP à Paris, le 17 juin 2012. (AFP - Bertrand Guay)

Le fondateur de la Droite populaire Thierry Mariani explique les défaites électorales de l'UMP par une insuffisante "droitisation des actes au gouvernement" et annonce le dépôt d'une motion au congrès de l'UMP dans Le Figaro jeudi 21 juin.

Une hécatombe pour les uns. Une déroute électorale pour les autres. Quels que soient les termes choisis, les chiffres sont éloquents.

Près de la moitié (21) des 43 députés de la Droite populaire ont été balayés sans compter les candidats qui avaient défendu l'idée de "valeurs communes" avec le Front national.

Pas question pour autant pour les tenants de cette sensibilité de renoncer à leur démarche.

"L'UMP a besoin de nous"

Réélu député dans la 11e circonscription de l'étranger, après avoir renoncé à son fief d'origine, le Vaucluse, le fondateur de la droite populaire Thierry Mariani ne partage pas l'analyse de certains à l'UMP "qui pensent qu'il aurait fallu se recentrer".

"C'est parce qu'on n'est pas allé assez à droite, ou qu'on y est allé trop tardivement que l'on a perdu", affirme-t-il.

A l'appui de son affirmation, un constat. "En 2007, un million de Français ont voté pour le FN. En 2012, ils étaient plus de 3 millions. Cet électorat s'est détourné de l'UMP parce que nous l'avons déçu". "Il ne pouvait suffire d'avoir une droitisation du langage. Il fallait d'abor une droitisation des actes au gouvernement", ajoute-t-il.

"Pour l'avoir oubliée avec l'ouverture à gauche suicidaire, avec des mesures en demi-teinte sur la sécurité et l'immigration et d'autres passées à la trappe, comme le débat avorté sur l'identité nationale, la majorité présidentielle a été sanctionnée", affirment aussi les députés ou ex-députés de la Droite populaire dans un communiqué mercredi.

Une force que sein de l'UMP

A quelques semaines du congrès de l'UMP, les tenants de la Droite populaire entendent poursuivre leur action pour que "les valeurs de la Nation s'incarnent au sein de l'UMP". "La droite populaire doit s'ouvrir. Nous allons intégrer les députés sortants. Et il y a deux ou trois élus qui veulent nous rejoindre", annonce même M. Mariani dans le Figaro.

"Nous ne voulons pas briguer la présidence du parti", précise de son côté la "droitisation" le député des Yvelines Jacques Myard, autre membre du mouvement, avant d'ajouter "Qu'on le veuille ou non, la Droite Populaire est une force extrêmement populaire au sein de l'UMP".

Les fondements de la Droite populaire

Rédigé quelques mois après la naissance officielle du mouvement, la charte de la Droite populaire signé par 42 membres énumère les grands principes de cette sensibilité.

Y figurent notamment la défense de la nation du patriotisme et de la République, l'affirmation de l'attachement à la dignité sociale et la solidarité (...) mais sans rien céder à l'assistanat aux abus, aux fraudes qui fragilisent le lien social et la solidarité nationale".

Côté programme, douze propositions sont mises en avant notamment la justice sociale, la lutte contre les fraudes et l'assistanat, la défense de l'emploi, du mérite, de l'effort et l'innovation, la lutte contre les déficits publics, la promotion d'une France indépendante dans une Europe forte, le renforcement de la sécurité des Français et l'autorité de la justice nationale, le renforcement des contrôles face à l'immigration et la promotion du co-développement avec les pays du Sud.

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