Stéphane Le Foll veut créer un délit de maltraitance animale
Cela fait plusieurs mois que les vidéos se succèdent sur Internet au sujet de la maltraitance des animaux dans les abattoirs français. Le dernier en date, dans un abattoir des Pyrénées-Atlantiques, était révélé la semaine dernier par l'association de protection animale L 214.
Un salarié référent pour signaler les dérives
Après le temps de l'émoi, celui de la réponse politique : après avoir ordonné la semaine dernière une inspection des abattoirs français, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé ce mardi lancer un plan d'action pour garantir le bien-être animal. Il confirme qu'un salarié référent sera chargé de signaler les éventuelles dérives dans tous les abattoirs de France. Mais l'annonce phare, c'est la création d'un délit de maltraitance animale.
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"Ce n'est pas simplement parce que des images horribles ont été publiées que je me saisis de ce sujet ", a-t-il prévenu. "On a constaté qu'il y a des 'représentants protection animale' dans les abattoirs, et quelquefois ils ne s'expriment pas. On va protéger ces salariés, pour qu'ils puissent parler sans aucune crainte pour leur emploi ."
Le ministre a exprimé son souhait d’intégrer cette disposition et la création d’un délit contre les directeurs, dans le projet de loi anti-corruption dit "Sapin 2". Le projet avait été présenté mercredi dernier en conseil des ministres.
4,3 millions d’euros pour éviter l’abattage massif de poussins
Parmi la vingtaine de mesures prévues dans le plan figure aussi le déblocage d'une enveloppe de 4,3 millions d'euros. Elle devrait servir à financer un projet de sélection des poussins en fonction du sexe, dès l'embryon, pour éviter les abattages massifs de mâles.
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