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Sarkozy envisage le parrainage des candidats à la présidentielle par les citoyens

Le président candidat propose que le soutien de 3% du corps électoral puisse remplacer la règle des 500 parrainages d'élus actuellement en vigueur. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Nicolas Sarkozy (FRANCE 2)

Lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, mardi 6 mars, le président candidat Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il souhaitait modifier le parrainage des candidats à la présidentielle. Ce ne serait plus 500 grands électeurs qui leur donneraient accès à l'élection, mais les citoyens français.

"Je ne serais pas opposé à ce qu'il y ait, à l'avenir, une évolution de la législation pour permettre aussi à un certain nombre de citoyens de parrainer le candidat de leur choix", avait-il déjà indiqué début février dans un entretien au Figaro Magazine. Cette fois, Nicolas Sarkozy a précisé cette intention : "On pourrait dire 3% des électeurs inscrits", a-t-il indiqué, soit près de 1,3 million de Français.

Une idée issue du comité Balladur

Un seuil important, lorsque l'on sait que seuls cinq (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, Jean-Marie Le Pen et Olivier Besancenot) des douze candidats au premier tour de l'élection présidentielle de 2007 ont recueilli plus de 1,3 million de voix.

Nicolas Sarkozy reprend là une idée du comité Balladur, chargé en 2007 de travailler "à la modernisation et au rééquilibrage des institutions de la Ve République". Dans son rapport (PDF), le comité proposait que "seuls les candidats ayant recueilli la signature d'une proportion déterminée des électeurs inscrits seraient à même de présenter leur candidature à l'élection présidentielle". Cette proposition, ajoutait le groupe de réflexion, suppose de "surmonter de nombreux obstacles techniques liés notamment au contrôle des signatures" et "se heurterait à la difficulté de réunir rapidement ces signatures en cas de vacance de la présidence de la République". La proposition n'avait en tout cas pas été retenue lors de la révision constitutionnelle adoptée à l'été 2008.

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