Régionales : la campagne impossible après les attentats ?
Au PS, la ligne est claire, assure Christophe Borgel, le "Monsieur élection" du parti : "Nous ne reprenons pas la campagne cette semaine." Et pour ce week-end, les deux millions de tracts anti-droite resteront dans les cartons. La consigne a été passée aux candidats : "Si vous participez à un débat, surtout restez digne, si quelqu'un vous attaque verbalement, restez calme. Les Français vous regardent."
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A droite, chacun fait un peu comme il veut. Retour sur scène de Christian Estrosi mercredi soir en Paca, Dominique Reynié à Tarbes ce jeudi soir. Mais à Saint-Quentin (Picardie), Xavier Bertrand n'est pas d'accord : "Les réunions publiques, je ne les reprendrai pas avant le week-end" , déclare-t-il.
"Et si la campagne, c'était de ne pas la faire ?"
En Ile-de-France, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan n’est pas pressé de reprendre lui non plus :
"C’est du bon sens absolu et je trouve que c’est totalement décalé : comment voulez-vous que je parle des bus et des métros ?
Et puis sur quoi faire campagne ? La sécurité ? Ce n'est pas vraiment une compétence régionale. Et avec quel matériel ? Tout a été imprimé avant les attentats, et "tout est décalé", s'inquiète, à Lille, l'écologiste Sandrine Rousseau : "Ne serait-ce que les images qui sont dessus… Les images souriantes et enjouées à un moment où l’état d’esprit n’est plus du tout le même."
Pour tous les candidats, c'est le grand saut dans l'inconnu. Quel sera l'effet des attentats sur la mobilisation ? "Et si la campagne, c'était de ne pas la faire ?" , s'interroge un dirigeant du PS. Car pour l'instant, celui que tout le monde regarde, celui qui donne le rythme, c'est François Hollande.
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