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Questions au gouvernement : face à une majorité offensive, l'opposition veut "monter en puissance"

Le gouvernement a subi la première séance de questions au gouvernement de la 14e législature mercredi 11 juillet à l'Assemblée nationale. Face à une opposition remontée, le gouvernement a répondu en invoquant le bilan du quinquennat précédent.
Article rédigé par Natalia Gallois
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Marc Ayrault répond aux questions au gouvernement mercredi 11 juillet. (PIERRE VERDY / AFP)

Le gouvernement a subi la première séance de questions au gouvernement de la 14e législature mercredi 11 juillet à l'Assemblée nationale. Face à une opposition remontée, le gouvernement a répondu en invoquant le bilan du quinquennat précédent.

"C'est un peu la rentrée", lance Valérie Pécresse dans la salle des quatre colonnes. En effet, ce mercredi 11 juillet, le gouvernement a subi sa première séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. La droite, remontée, s'en est pris âprement aux membres du gouvernement qui ont, de leur côté, le plus souvent invoqué le bilan de Nicolas Sarkozy.

Au programme, fiscalité et fonction publique, qui furent les thèmes dominants. Le député UMP, Yves Foulon, a notamment accusé le président de la République d'avoir "menti aux Français", faisant allusion à un éventuel projet de hausse de la CSG. "Nous découvrons la face cachée du programme de François Hollande", a-t-il lancé.

L'ex-ministre UMP du budget, Eric Woerth, a lui affirmé que le gouvernement allait "mettre la fonction publique à la diète". Une attaque dirigée vers le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et sa politique du non-remplacement de 2 salariés sur 3 dans certaines branches.

Jérôme Cahuzac, ministre du budet, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, Marylise Lebranchu à la fonction publique ou encore M. Ayrault ont répondu en dénonçant le bilan du gouvernement précédent. Le Premier ministre l'a notamment accusé d'avoir "augmenté la dette de 600 milliards d'euros en 5 ans".

"On va monter en puissance"

A la sortie, les députés de la majorité ont salué la prestation offensive du Premier ministre. Annick Lepetit, qui "attendait une droite très remontée", a noté qu'ils avaient "essayé au début, mais le Premier ministre a mis les points sur les i et ils se sont calmés". "Ils ont eu un gouvernement et des ministres solides, et une majorité pour les appuyer."

Même son de cloche du côté d'Elisabeth Guigou : "Le gouvernement a réussi à montrer la responsabilité de l'opposition dans la situation et à clarifier la feuille de route, le redressement du pays dans la justice".

Une méthode dénoncée par les députés de l'opposition. Pour Valérie Pécresse, "le gouvernement essaie toujours de faire le coup du bilan, mais il va bien devoir assumer le résultat de ses actes. La CSG par exemple, ça va représenter une baisse du pouvoir d'achat des Français de 13 milliards", a affirmé l'ancienne ministre.

Et le député Jacques Myard de renchérir : "Il va falloir que le gouvernement change rapidement de discours sur le bilan, avec les mauvaises décisions fiscales qu'ils prennent, c'est du copié-collé de la campagne de François Hollande". Celui qui croit "dans la vertu de l'insolence" a pourtant regretté que celle-ci ne soit pas assez au rendez-vous. "On va monter en puissance", a-t-il assuré.

Enfin, pour Benoist Apparu c'était "un grand classique, des questions téléphonées de la majorité, qui a présenté l'opposition comme les méchants". "Ceux qui espéraient des déboires en sont pour leur grade. A nous d'être dans une opposition constructive sans le côté bête et méchant".

Les prochaines séance de questions au gouvernement sont prévues le mardi 17 juillet, le mardi 24, mercredi 25, et enfin le mardi 31 juillet, dernier jour de la session extraordinaire de juillet.

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