Présidentielle 2022 : Olivier Faure se dit "favorable à un candidat commun" de la gauche, grâce à "une primaire à la loyale"
Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, a de nouveau plaidé lors d'un meeting à Perpignan pour une union de la gauche dès le premier tour de l'élection présidentielle.
"Je suis favorable à l'idée qu'à la loyale, il y ait un rassemblement dans une primaire et que celui qui a le plus de capacité à nous emmener vers la victoire puisse être notre candidat commun", a déclaré dimanche 12 décembre sur franceinfo le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, après le meeting de la candidate du parti Anne Hidalgo à Perpignan, durant lequel elle a de nouveau plaidé pour une union de la gauche dès le premier tour de l'élection présidentielle. "Si la primaire n'avait pas lieu, elle ira jusqu'au bout", a toutefois ajouté Olivier Faure.
franceinfo : Honnêtement, est-ce que vous vous parlez avec les autres candidats de gauche ?
Olivier Faure : Bien sûr que nous nous parlons. Aujourd'hui, il y a deux solutions. Soit chacun continue sur sa propre ligne, dans son propre couloir, et nous connaissons le résultat, c'est-à-dire que nous aurons un second tour entre la droite et l'extrême droite. Un autre chemin est possible, c'est celui que propose Anne Hidalgo, qui est un chemin difficile, qui est une prise de risque pour chacun, mais où il est possible de se retrouver pour enfin donner la crédibilité, l'élan collectif qui permettra d'atteindre le second tour et la victoire. Je ne me résous pas à ce que nous ayons pour seul débat de savoir s'il faut mettre l'âge légal de la retraite à 65 ans ou 67 ans.
Si le candidat écologiste Yannick Jadot vous dit qu'il est d'accord pour cette union, mais uniquement derrière lui, la ferez-vous ?
Dans les sondages, si vous prenez cette indication aujourd'hui, il y a deux points d'écart entre les uns et les autres. Il n'y a aucune raison de laisser les sondages arbitrer. Il faut que chacun se soumette à cette primaire populaire, faire en sorte d'avoir un débat qui sera éclairé, qui permettra de remettre sur le devant de la scène des thèmes qui ne sont pas du tout aujourd'hui au premier plan, comme le pouvoir d'achat, la santé, l'éducation, le logement, tous ces thèmes qui sont pourtant le quotidien français, sont les sujets sur lesquels nous sommes interrogés en permanence.
"Une primaire permettra d'avoir un débat pour mettre en lumière ce que la gauche peut porter. Ensuite, les Français de gauche feront un choix."
Olivier Faure, premier secrétaire du PSà franceinfo
Ce qui est dangereux, c'est de continuer à s'opposer les uns aux autres et qu'aucun d'entre nous ne soit au second tour. C'est très dangereux. Il faut se rendre à l'évidence aujourd'hui : quand les Français nous regardent, ils se disent que ce vote sera inutile car il ne permettra pas d'aller au second tour. Ce qu'il faut, c'est retrouver une masse critique qui permette d'aller au second tour et de retrouver une utilité.
Si cette primaire de la gauche n'a pas lieu, est-ce qu'Anne Hidalgo se maintiendra malgré tout ?
Oui, je suis certain que si la primaire ne devait pas avoir lieu du fait de l'irresponsabilité des uns et des autres, elle irait jusqu'au bout pour défendre ce que nous croyons et ce que nous sommes. Parce que dans une élection, il faut aussi que chacun défende ce à quoi il croit. Simplement, nous pensons que nous pouvons le faire ensemble. Nous sommes en capacité de rassembler et de faire en sorte que demain, il y ait à nouveau un espoir. Je suis favorable à l'idée qu'à la loyale, il y ait un rassemblement dans une primaire et que celui qui a le plus de capacité à nous emmener vers la victoire puisse être notre candidat commun. Voilà un message qui est très simple. Et c'est celui que 80% des Français qui se reconnaissent dans la gauche portent avec moi. Il n'y a pas plus simple.
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