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Enfance, racisme, engagement... Quatre citations à retenir de l'autobiographie de Najat Vallaud-Belkacem

La ministre de l'Education nationale sort un livre le 1er mars. Le quotidien "20 minutes" en a publié, vendredi, les bonnes feuilles.

Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, à l'Elysée, le 14 décembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Jusque-là, elle s'était jurée de ne "jamais" se raconter dans un livre. Mais parce qu'elle veut apporter sa vérité à ceux qui "racontent, imaginent, affabulent", Najat Vallaud-Belkacem a finalement décidé de prendre la plume. La ministre de l’Education nationale se confie dans une autobiographie, La vie a plus d'imagination que toi, à paraître mercredi 1er mars chez Grasset. Un titre en référence à une phrase que lui répétait sa mère. 

Au fil des 180 pages, la socialiste évoque son enfance au Maroc, le racisme, son engagement politique. Le journal 20 minutes en a publié, vendredi 24 février, les bonnes feuilles. Voici les quatre citations que franceinfo a retenues.

1Son enfance : "Quand on n’a pas eu l’eau courante, on est un peu différent"

Najat Vallaud-Belkacem semble encore très marquée par les premières années de sa vie au Maroc, au milieu de ses six frères et sœurs, dans une maison où il n'y avait ni eau, ni électricité. "Quand on n’a pas eu l’eau courante, pendant des années, on est un peu différent", glisse la ministre, entre deux souvenirs d'enfance.

Et puis il y a l'exil en France, à l'âge de 5 ans. "Il faut s’adapter. S’accoutumer au climat, aux routes, aux noms, au rythme, aux mœurs, s’accoutumer à la langue", mais aussi "au langage invisible, du corps, des odeurs, des regards". Son père disait toujours : "Ne faites pas de vagues. On doit être une famille respectable." 

2Le racisme : "On me dit, aujourd’hui encore, 'les délinquants sont souvent des Arabes'"

Ce sont des mots, des remarques, des phrases qu'elle a pris l'habitude d'entendre. On lui répète souvent, encore aujourd'hui, que "les délinquants sont souvent des Arabes, c’est ainsi, c’est la vie", "sois réaliste". Et puis il y a toujours cette précision qui la met hors d'elle : "Toi, bien sûr, Najat, c’est pas pareil, c’est différent." Cette dernière phrase est "la pire", dit-elle : "Une généralité contredite par une seule personne, une vérité déjugée par celle qui l’écoute, en est blessée, affreusement irritée, et surtout : en est témoin."

"Si je n’ai pas voulu me faire le porte-drapeau de cet unique combat-là, explique Najat Vallaud-Belkacem, si j’ai refusé de me laisser assigner une unique étiquette, la voix des banlieues (...), j’ai compris qu’il me fallait être une passeuse."

3Son ascension sociale : "Ne vous excusez jamais d'être là où vous êtes arrivés"

Le Maroc, puis les quartiers Nord d'Amiens, puis la capitale, et enfin les ors de la République. "Nos parents rêvaient pour nous d’un autre destin", explique Najat Vallaud-Belkacem, mais "jamais je ne me serais imaginée là". Elle veut que son parcours pousse d’autres jeunes de diverses origines à croire en eux. "Ne vous excusez jamais d’être là où vous êtes arrivés. Ne vous excusez jamais de vouloir aller toujours plus loin et toujours plus haut. L’ambition est la richesse des pauvres. Et restez fidèles à ce que vous êtes", écrit-elle.

4Son engagement politique : la présidentielle de 2002, "j’en ai pleuré de rage"

Pour Najat Vallaud-Belkacem, le déclic politique a lieu en avril 2002, pendant la présidentielle. La future élue ne vote pas car elle est en vacances. Sur sa télé apparaît le visage de Jean-Marie Le Pen, qualifié pour le second tour. Elle s’en veut : "J’en ai pleuré de rage (…) Quelque temps après, je me suis inscrite au Parti socialiste. Et je me suis donnée tout entière au combat politique." Elle finit par intégrer le cabinet du maire de Lyon, Gérard Collomb. Avant de devenir pour la première fois ministre en mai 2012. 

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