Présidence de l'UMP : le score de Sarkozy sera analysé à la loupe

Il n'y aura probablement qu'un seul tour de scrutin. Nicolas Sarkozy fait figure de grandissime favori de cette élection où il est opposé à Bruno Le Maire et Hervé Mariton. Mais même si c’est une victoire annoncée, le score sera extrêmement intéressant. Car l’enjeu de cette élection est de savoir si le retour de Nicolas Sarkozy à l’UMP est porté, ou non, par une vraie dynamique. Et son score aura une influence très importante sur la suite. Tout le monde l’a vu, la campagne de l’ancien chef de l’État a connu un démarrage difficile.

Il n’y avait en effet pas de discours construit sur l’UMP. Plusieurs hauts responsables du parti ont même été assez surpris par le manque d’idées et de préparation de l’ancien président de la République. Il y a aussi eu ces dernières semaines l’explosion de la rivalité avec Alain Juppé. Comme une primaire avant l’heure.

A côté de cela, Bruno Lemaire a fait une très grosse campagne au regard de sa popularité et de son réseau. Il a littéralement labouré le terrain. Il ne faut pas oublier Hervé Mariton qui peut compter, lui, sur le fort soutien de Sens commun c'est-à-dire des anti-mariage gay.

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La question du leadership à droite réglée dès ce samedi ?

Dès lors, le pourcentage obtenu par Nicolas Sarkozy sera analysé à la loupe. Un score supérieur à 75% signifiera qu'il a retrouvé sa place de leader incontesté de l’UMP. En 2004, il avait été élu avec 84% des voix à la tête de l’UMP face à Nicolas Dupont-Aignan et Christine Boutin.

Si Nicolas Sarkozy fait moins de 70% des suffrages, c'est une autre histoire qui commence. Il devra déjà recoller les morceaux et ça sera plus difficile. Et dans ce cas-là, son entourage a déjà une explication : l’ancien chef de l’État n’est pas face à Bruno Lemaire dans cette élection. Il est face à Bruno Lemaire avec Alain Juppé et François Fillon. C’est ce qui explique d’ailleurs le durcissement de la campagne ces huit derniers jours.

Ensuite, en dessous de 60-65% des voix, cela montrera à Nicolas Sarkozy tout le travail qu’il lui reste à accomplir. Et cela ira bien au-delà d’un changement de nom du parti. Cela montrerait qu’il n’est pas le chef incontesté et incontestable et cela donnera beaucoup plus d’importance à la primaire pour 2017. En fait, pour faire simple, ou le score règle la question du candidat naturel de l’UMP pour l’élection présidentielle ou il renvoie la question du leadership à droite à plus tard. En annonçant une longue bataille à venir. 

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