Législatives : "Au sein du PCF, il y a une volonté partagée par tous qu'il y ait un rassemblement de la gauche", assure le député André Chassaigne
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a estimé que les négociations menés par LFI avec les autres partis de gauche en vue des législatives ne vont pas assez vite.
"Au sein du parti communiste français, il n'y a aucune fracture. Il y a une volonté partagée par tous qu'il y ait un rassemblement de la gauche et des écologistes pour ces élections législatives", a affirmé jeudi 28 avril sur franceinfo André Chassaigne, député du PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée Nationale, alors que les négociations entre La France insoumises et les différents partis de gauche en vue des élections législatives se poursuivent. "Le fait que ça patine en ce moment au niveau des négociations ne correspond pas à la volonté farouche qui est celle des communistes", assure André Chassaigne.
Alors que le secrétaire national du PCF et ancien candidat à la présidentielle Fabien Roussel a estimé que les négociations "n'avancent pas assez vite" et a appelé LFI à "changer de braquet", André Chassaigne pointe de son côté "la posture du négociateur de la France insoumise" qui est, selon lui, "le contraire de ce qui est affiché" publiquement. "Ce qui est affiché auprès de l'opinion publique, c'est la volonté d'un large rassemblement", souligne le député. "C'est la volonté qu'il puisse y avoir une majorité à l'Assemblée nationale. C'est la volonté qu'il puisse y avoir un gouvernement avec comme Premier ministre Jean-Luc Mélenchon, ce qui ne nous gêne pas." Mais il estime que dans les discussions entre les partis, "il y a des blocages réguliers".
Tenir compte du pluralisme à gauche
André Chassaigne appelle "avec solennité" à afficher "une volonté" politique d'aboutir. Il ne veut pas qu'il y ait "un bloc qui écraserait les autres organisations". Les négociations doivent se tenir "dans le respect mutuel, en considérant que la France insoumise est effectivement le mouvement dominant qui est à la tête de ce rassemblement. Cela ne pose pas problème". Il plaide pour que chacun reconnaisse "qu'il y a des sensibilités différentes, qu'il y a un pluralisme".
"Si on veut gagner une majorité, ne serait-ce qu'une majorité relative au sein de l'Assemblée nationale, il faut tenir compte des diversités", ajoute André Chassaigne. "Il faut tenir compte des apports programmatiques qui peuvent être différents. Il faut tenir compte aussi que dans telle ou telle circonscription, un élu local, quelqu'un qui s'est battu, qui est reconnu, a sans doute plus de chances d'être élu que quelqu'un qui est parachuté et qui n'est pas connu du territoire." Le député du Puy-de-Dôme reste "persuadé" qu'avec de la volonté, "très rapidement, on peut tomber sur un accord" pour les législatives.
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