Municipales : à Paris, NKM contre "le parti de la défaite"... dans son propre camp
Elle était la favorite pour gagner la primaire UMP et
ensuite la mairie de Paris. Une femme, dynamique, jeune, portée par sa victoire
contre toutes attentes aux dernières élections législatives, la candidate idéale pour séduire les
centristes et une partie des "bobos" parisiens, habitués à voter à gauche.
Cela,
c'était sur le papier, il y a quelques mois. Depuis, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est
rapidement fait des adversaires dans son propre camp, où déjà pendant la
dernière élection présidentielle, son rôle de porte-parole avait fait des
jaloux.
NKM paie son abtention lors du vote sur le mariage gay
Ce lundi, Guillaume Peltier, un autre proche de Nicolas
Sarkozy, est passé sans équivoque à l'offensive. Le jeune vice-président de
l'UMP, par ailleurs poulain du controversé Patrick Buisson à l'origine du
virage droitier de l'ancien président de la République, a clairement expliqué qu'il
ne souhaite pas que NKM gagne la
primaire.
Le choix de Guillaume Peltier est sans appel depuis qu'il connaît
les positions de NKM concernant le mariage pour tous. En effet, la candidate
aux municipales de 2014 à Paris s'est abstenue lors du vote de la loi proposée
par Christiane Taubira, ce qui heurte les convictions du leader du courant de
la droite forte (la droite de l'UMP).
Le soutien de Bernadette Chirac et de Fillon suffira-t-il ?
Après cette sortie de Guillaume Peltier, ancien dirigeant du
Front national de la jeunesse, les dirigeants de l'UMP ont été nombreux à
réagir. L'ancienne ministre Valérie Pécresse et le patron des députés à
l'Assemblée Christian Jacob ont désapprouvé les propos de Peltier. Pour la
candidate NKM cette attaque vient de "groupes extrémistes " qui
souhaitent "noyauter la primaire " UMP.
Contre-feu, ce mardi, NKM réunissait ses partisans et
communiquait allègrement sur le soutien de Bernadette Chirac, s'affichant
fièrement aux côté de l'élue de Corrèze, femme de l'ancien Président. Un appui
de poids après celui de l'ancien Premier ministre, François Fillon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.