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Manuel Valls en Océanie, très loin du 1er mai en métropole

Le Premier ministre termine sa visite en Nouvelle-Calédonie ce dimanche. Mais Manuel Valls assure qu’il ne déserte pas le 1er mai en métropole qui s’annonce très politique et contestataire.
Article rédigé par Laurence Peuron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Accueil coutumier pour Manuel Valls à la mairie de Hienghène, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, samedi © Eric Damaggio/ Radiofrance)

Le Premier ministre est donc absent pour la fête du travail, marquée cette année par un mouvement social comme la France n’en a pas connu depuis dix ans. Quatre syndicats contestataires et trois organisations de jeunesse appellent à défiler partout en France pour maintenir la pression sur le projet de loi Travail qui arrive en première lecture à l’Assemblée mardi.

Mais ce n’est pas parce qu’il est à 17.000 kilomètres, qu’il déserte assure-t-il. Manuel Valls n'est pas à Baden Baden, en l'occurrence Noumea, tandis que la chienlit menace la France. Sur le ton de l'humour, Manuel Valls lance : "Le 1er mai en France, il fait froid". Plus sérieusement le Premier ministre balaye les critiques de ceux qui font mine de s'inquiéter de son absence. Il y a un ministre de l'Intérieur rappelle-t-il. Bernard Cazeneuve  et il gère la sécurité, rappelant que, lui, gère les affaires politiques. Il tient à rappeler que le statut des intermittents c'est lui qui l'a réglé, le 7 janvier 2015 à Matignon.

Le plus dur est passé pour Manuel Valls

Sur l'opposition dans la rue à loi Travail, il considère que le plus dur est passé. Même s'il faut rester prudent, dit-il. Théorisant :  "C'est quand ça se rétrécit que les choses se radicalisent". Il a d'ailleurs adressé une mise en garde aux casseurs :

"Nous répondrons avec la plus grande détermination face aux casseurs que je ne confonds évidemment pas avec les manifestants. Chacun doit prendre ses responsabilités quand on organise une manifestation."

Le Premier ministre ne semble pas très à l'aise avec Nuit debout mais il se garde bien d'emboîter le pas d'un Nicolas Sarkozy qui leur dénie quelque chose dans le cerveau. Manuel Valls se risque  toutefois : "Je ne pense pas que ça aille au-delà du débat", concédant, "je ne suis pas dans la météorologie sociale". Avant de rappeler qu'en mars 1968 le journal le Monde titrait "La France s'ennuie".

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