Cet article date de plus de douze ans.

Les salaires des patrons d'entreprises publiques plafonnés à 450.000 euros

À l'issue du Conseil des ministres, le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a détaillé le plafond de rémunération pour les patrons d'entreprises publiques. Ils gagneront désormais 450.000 euros par an au maximum.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est la confirmation d'une promesse de
campagne de François Hollande. Un plafond de rémunération va être instauré pour
les patrons d'entreprises détenues majoritairement par l'État. Le décret sera
pris avant la fin juin a expliqué Pierre Moscovici à l'issue du Conseil des ministres. Désormais, les patrons ne pourront plus gagner plus de 450.000 euros par
an. Moins de vingt dirigeants sont concernés selon Bercy. 

Pour Pierre Moscovici, "le gouvernement veut une
République exemplaire, cette disposition s'impose donc d'elle-même"
. Le
gouvernement entend également lancer "une concertation pour encadrer
certaines rémunérations comme les stock-options ou les retraites-chapeau, il
faut un vrai contrôle"
, a précisé le ministre de l'Économie et des finances. 

Cette mesure, qui limite l'écart entre le plus petit salaire
et les plus grands de 1 à 20, s'applique uniquement aux sociétés dans
lesquelles l'État est majoritaire. Pour les autres, celles dans lesquelles l'État
est actionnaire minoritaire, Pierre Moscovici entend "continuer à donner
des instructions aux représentants de l'État dans les conseils d'administration
pour faire respecter cette règle"
. Plus tard, le gouvernement veut s'attaquer aux rémunérations dans le privé.

Ce matin, Stéphane Richard, à la tête de France Télécom,
expliquait sur France Info qu'il se soumettrait à cette décision en avançant
quelques réserves.

"Quand il s'agit de la politique de rémunération des
cadres dirigeants,  on a absolument besoin
de la capacité d'attirer les talents. Ne fragilisons pas de belles entreprises
en voulant de façon autoritaire appliquer une toise."

Pierre Moscovici lui a, indirectement, répondu estimant  que le plafonnement des rémunérations n'était "pas
dissuasif"
pour attirer des dirigeants "de qualité". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.