Le Parlement se mobilise pour contrôler l'état d'urgence
Une mosquée saccagée. Les résidents d’un foyer gazés parce qu’ils manifestaient pour de meilleures conditions de logement... Daniel Goldberg, député socialiste de Seine-Saint-Denis, s’inquiète des informations qu’il reçoit depuis la mise en place de l'état d'urgence en France, au soir des attentats. Un dispositif de contrôle à l’Assemblée, c’est bien, mais on risque de "regarder la Terre depuis la Lune" craint cet élu de terrain, qui plaide pour que les préfets rendent des comptes dans chaque département.
Les 2000 perquisitions menées depuis le 13 novembre sont un outil de prévention. Comme les assignations à résidence, elles se fondent sur des soupçons étayés, a de nouveau tenté de rassurer le Premier ministre. Un participant confie : il est conscient qu’il y a un risque de crispation. Crispé, Pascal Cherki, député de Paris, ne l’est pas qu’un peu. On le sent à deux doigts de regretter son vote pour la prorogation de l'état d'urgence. "J’ai voté pour lutter contre les risques d’attentats terroristes. Je n’arrive pas bien à voir le lien entre le djihadisme salafiste et les militants écologistes actuellement assignés en résidence" dit-il.
Le lien, c’est qu’au plus haut niveau de l’exécutif, on martèle que ces assignés ont des antécédents de violence. La sécurité, toute la sécurité, c’est la priorité, et c’est assumé jusqu’à l’Elysée.
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