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Jean-Marc Ayrault annonce des hausses d’impôts de 7 milliards d’euros, mais refuse de parler de "rigueur"

Après la déclaration de politique générale, l’exécutif a annoncé les mesures qui ponctueront les premiers mois du gouvernement Ayrault. Pour autant, Le Premier ministre a refusé de recourir aux mots "rigueur" et "austérité", mercredi soir sur TF1.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-Marc Ayrault (AFP)

Après la déclaration de politique générale, l'exécutif a annoncé les mesures qui ponctueront les premiers mois du gouvernement Ayrault. Pour autant, Le Premier ministre a refusé de recourir aux mots "rigueur" et "austérité", mercredi soir sur TF1.

Après d'ultimes arbitrages, la formule est maintenant fixée. Ni "rigueur", ni "austérité" donc.

Mais même si le Premier ministre ne veut pas "jouer tout le temps sur les mots", le gouvernement français a annoncé mercredi que son plan de "redressement dans la justice" des finances publiques passait dès cette année par 7,2 milliards d'euros de hausses d'impôts et 1,5 milliard de gel supplémentaire des dépenses.

Dernière annonce en date : le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a rejeté jeudi sur RTL l'idée de sa collègue Aurélie Filippetti, ministre de la culture, d'assujettir les ordinateurs à la redevance audiovisuelle.

"La taxe sur les ordinateurs n'a jamais été envisagée, a-t-il assuré sur RTL. Cette idée, cette suggestion, n'est pas reprise par le gouvernement."

"Esprit de justice"

Quant aux mesures annoncées la veille, elles rapporteront en outre 6,1 milliards d'euros de recettes supplémentaires l'an prochain.

Mais le plus dur reste donc à venir pour le gouvernement Ayrault. D'autant plus que les prévisions de croissance ont été abaissées à 0,3% pour 2012 et 1,2% pour 2013.

La première sera un tour de vis supplémentaire sur les dépenses publiques dont la progression doit être limitée à 0,8% par an en volume sur l'ensemble du quinquennat alors que le programme du candidat François Hollande était bâti sur une hausse de 1,1%.

Quant à l'effort fiscal réclamé aux entreprises et aux particuliers, il sollicitera en premier lieu "les ménages les plus aisés et les grandes entreprises" dans un esprit "d'équité" et de "justice", a assuré Pierre Moscovici.

Surtaxe sur l'ISF

Jean-Marc Ayrault a indiqué en soirée qu'il "assumait" cette suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, car cette mesure décourage "l'emploi", la "priorité" du gouvernement.

Le patronat a aussi protesté contre des mesures qui pénalisent, selon lui, la compétitivité des entreprises.

Concentrées sur 2012 et 2013, les hausses d'impôts pèseront cette année à peu près à parts égales sur les ménages et les entreprises, selon le gouvernement.

Une des mesures les plus emblématiques est une surtaxe "exceptionnelle" exigée des redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), rapportant à elle seule 2,3 milliards d'euros en 2012, avant un relèvement "pérenne" de ce prélèvement l'an prochain.

Comme annoncé, la fiscalité sera alourdie sur les grosses successions et les donations.

Pas d'augmentation du prix du gaz

Parmi les mesures qui referment définitivement l'ère Sarkozy, la "TVA sociale" sera abrogée avant d'avoir vu le jour. L'ancien ministre du Budget Eric Woerth a dénoncé un texte "idéologique, très anti-sarkozyste".

Mais le plus dur reste à venir : l'effort pour ramener le déficit public à 3% en 2013 sera de 33 milliards, selon la Cour des comptes. Le gouvernement a déjà commencé à resserrer les boulons de la dépense, et complètera à l'automne sa réforme fiscale.

L'addition pourrait encore s'alourdir, Bercy laissant planer la possibilité d'une augmentation de la CSG en 2013.

Quant au prix du gaz, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé mercredi que ceux-ci n'augmenteraient pas au-delà de l'inflation.

Les tarifs réglementés du gaz avaient déjà augmenté de 4,4% au 1er janvier, à l'issue d'un premier bras de fer entre le gouvernement et GDF Suez.

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