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Jean-Luc Mélenchon ne veut pas débattre avec Jean-Marie Le Pen

Pas de joutes oratoires en vue. Invité par le président historique du Front national, Jean-Marie Le Pen, à débattre avec lui, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a fait connaître sa réponse lundi 5 mars, c'est non. Et sans appel.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Luc Mélenchon tient meeting à Nancy, le 14 décembre 2012. (AFP - Jean-Christophe Verhaegen)

Pas de joutes oratoires en vue. Invité par le président historique du Front national, Jean-Marie Le Pen, à débattre avec lui, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a fait connaître sa réponse lundi 5 mars, c'est non. Et sans appel.

Petit rappel des épisodes précédents.

Après le refus de Marine Le Pen de débattre avec M. Mélenchon lors de l'émission "Des paroles et des actes" le 23 février sur France 2 et les critiques sévères de dernier, le père de la candidate du FN, Jean-Marie Le Pen, avait traité l'eurodéputé de "voyou" pour avoir pris "à partie une femme" et lui avait proposé un débat.

Interrogé sur ce possible duel, dimanche, lors du grand débat LCI-Europe 1, Jean-Luc Mélenchon avait réservé sa réponse à la décision de la coordination de campagne du FG.

Celle-ci a tranché lundi, c'est non, tout en renvoyant la balle à l'envoyeur.

Nouvelle offre de débats

"A preuve du contraire le père de Marine Le Pen n'est pas candidat à la présidentielle. Nous lui proposons donc, quand il veut également, de débattre avec l'un des animateurs de la campagne de Jean-Luc Mélenchon", fait valoir dans un communiqué, le conseiller spécial de M. Mélenchon dans un communiqué.

Et de renouveler, dans la foulée, l'offre de débat avec Marine Le Pen "quand elle veut, où elle veut, des thèmes qu'elle veut".

Le FG déterminé à débusquer le FN

Ce n'est pas la première offensive du Front de gauche contre le parti frontiste. Les militants, sur le terrain, et leur leader dans les médias, ne manquent pas un rendez-vous.

Mi janvier, lors d'un meeting à Metz, M. Mélenchon avait déjà ciblé la candidate frontiste et lancé un réquisitoire anti FN. "Ne vous abandonnez pas au parti de la haine (...) Ne vous laissez pas diviser d'après votre religion, votre couleur de peau, ou la région de vos ancêtre", avait-t-il dit appelant à une "opération de nettoyage" contre le Front national".

Quelques jours plus tard, l'eurodéputé réitérait ciblant cette fois, le programme économique de Mme le Pen. "Sur l'Europe, c'est une trouillarde. C'est le parti de la capitulation, ce parti !", s'était-il exclamé lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.

En fin de semaine, ses lieutenants prendront le relais. Alexis Corbière et Laurent Mafféïs, auteur chacun d'un ouvrage sur le FN, tiendront une réunion sur le sujet, vendredi 9 mars, à Hénin Beaumont, l'une des terres d'implantation du FN.

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