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Sanctions envers la Russie : "Les Russes sont beaucoup plus dépendants à notre égard", défend Clément Beaune

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes rappelle que "80% des exportations de gaz" russes "se font vers l'Europe".

Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Clément Beaune lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 22 février 2022. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY)

"Les Russes sont beaucoup plus dépendants à notre égard", défend mercredi 23 février sur France Inter le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune. Dans la nuit de mardi à mercredi, l'Union européenne a approuvé à "l'unanimité" un "paquet de sanctions" contre la Russie.

Les sanctions seront "appliquées dès ce soir, probablement, ou demain au maximum", annonce Clément Beaune, qui parle d'un "paquet européen très fort qui peut aller au-delà". "J'espère que ça enverra le signal qu'il ne faut pas aller plus loin", affirme-t-il, évoquant "un signal de fermeté".

"Vous avez des individus - des oligarques, des proches du régime, des députés de la Douma - qui ont soutenu la reconnaissance de l'indépendance des républiques du Donbass, qui seront sous sanctions individuelles."

Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes

France Inter

Il insiste sur "le fait que l'Etat russe, les banques russes ne pourront plus se financer sur les marchés européens. C'est vrai qu'on a une dépendance à la Russie, et Vladimir Poutine en joue, sur le gaz et sur l'énergie. Il faut quand même qu'en tant qu'Occidentaux et Européens on soit conscients de nos propres forces : les Russes sont beaucoup plus dépendants à notre égard. La Russie, c'est le PIB de l'Espagne ! 80% des exportations de gaz se font vers l'Europe. Nous avons aussi des leviers et nous pouvons imposer nos intérêts", attaque le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

Un engagement fort de l'Allemagne

Dans le paquet de mesures figure également la décision de l'Allemagne de geler le grand projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne. "Que les Allemands, sur un sujet aussi important que l'approvisionnement en gaz, soient capables de prendre une décision qui n'avait jamais été évoquée, envisagée sérieusement, c'est un signal et un geste très forts", commente Clément Beaune.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes annonce enfin qu'une discussion organisée par le Premier ministre aura lieu dans la semaine "avec les forces politiques du pays". "Nous avons toujours, sur les sujets internationaux, tenu à cette concertation", répond Clément Beaune à la demande de Yannick Jadot.

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