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Entre confiance accordée et clin d'œil aux frondeurs, le soutien modéré d'Ayrault à Valls

L'ancien Premier ministre appelle à voter la confiance au chef du gouvernement, dans une tribune datée du 16 septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marc Ayrault, député PS de Loire-Atlantique, lors d'un meeting de campagne pour les élections européennes, à Rezé (Loire-Atlantique), le 12 mai 2014. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

A la veille d'un vote crucial pour le gouvernement, l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, aujourd'hui député, apporte son soutien à Manuel Valls. "Je voterai (...) la confiance au gouvernement. Je la voterai, car la priorité est au rassemblement pour poursuivre le redressement de la France", écrit-il dans une tribune publiée dans Le Monde daté du mardi 16 septembre.

"Les propositions alternatives sont précieuses"

"Il faut voter la confiance, non par discipline, mais par respect de l'éthique de responsabilité qui nous a toujours guidés. Nous avons demandé aux Français beaucoup d'efforts. Ils sont dans le doute. Ils aspirent à retrouver une France dynamique, prospère et plus juste", poursuit l'ancien locataire de Matignon.

Une prise de position qui ne l'empêche pas de faire un clin d'œil aux frondeurs, ces parlementaires socialistes qui contestent la politique du gouvernement. Pour Jean-Marc Ayrault, "le soutien n'est pas l'uniformité", "le débat est sain" et "les propositions alternatives sont précieuses". Et d'ajouter : "Ne nions pas les différences. Elles sont naturelles et animent la gauche depuis toujours."

Le "social-libéralisme" opposé au modèle français

Jean-Marc Ayrault se montre également optimiste et conquérant. "Il est possible, dans un monde en profonde mutation, de réussir le redressement de notre pays et de conserver notre influence en Europe et dans le monde, sans pour autant renoncer à notre modèle social et républicain, mais à la condition de le réformer profondément", explique-t-il.

Le député de Loire-Atlantique souligne alors son engagement à gauche tout en prenant ses distances avec l'orientation politique de l'actuel chef du gouvernement. "C'est ce qui donne sens à mon engagement d'homme de gauche, avec la préoccupation constante d'être fidèle aux principes d'égalité, de justice et de redistribution qui sont au cœur de ce modèle. Avec la certitude, également, que les principes du social-libéralisme appliqués ailleurs ne le permettraient pas", écrit-il.

Au passage, l'ancien patron des députés socialistes estime "qu'une réforme profonde de notre fiscalité, pour un système fiscal plus juste, plus simple et plus efficace, reste incontournable".

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