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Marine Le Pen en visite à Rungis pour défendre le "consommer français"

Marine Le Pen était à Rungis mardi matin pour défendre le "consommer français". Une visite dans le plus grand marché du monde sans prise de risque, sans accueil triomphal, ni opposition frontale.

Article rédigé par Thomas Biet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Marine Le Pen était en déplacement au marché de Rungis, dans le Val-de-Marne. (CHARLES PLATIAU / POOL)

La visite du marché international de Rungis (Val-de-Marne) semble désormais s’imposer pour tout candidat à l’élection présidentielle. Ainsi y a-t-on vu Emmanuel Macron la semaine dernière… Ce mardi 25 avril, aux petites heures du matin, Marine Le Pen est venue défendre le "consommer" français sans vraiment de prendre de risque.

Marine Le Pen en visite à Rungis pour défendre le "consommer français"

Résumer la visite de la candidate frontiste dans les allées de Rungis pourrait se résumer à "une visite sans saveur particulière". Sans accueil triomphal, ni opposition frontale.

Selfies entre les étals

La dirigeante frontiste se présente comme la candidate de la France qui se lève tôt. Celle des marchés, artisanaux et agricoles. "Nous avons là des produits français, de l’indépendance de la France, tout ce qu’il faut préserver dans les années à venir. Je crois que monsieur Macron est pour la dérégulation totale : moi je crois que l'État doit poser des règlementations", défendait Marine Le Pen, en terrain favorable, enchaînant les selfies entre les étals et dans les allées.

Si beaucoup reconnaissent que Marine Le Pen défend les filières françaises, on lui rappelle aussi les contraintes du métier. "Pour certains produits, comme pour l’agneau, nous sommes dépendants. Et vous aurez du mal à changer certains types de production", lui rétorque ainsi un boucher.

La candidate se défend de catégoriser les Français

Même programme qu’Emmanuel Macron la semaine dernière : un arrêt à la viande, au stand fromage et aux légumes. Dans un lieu symbolique de la diversité, Marine Le Pen se défend de catégoriser les Français.

Sauf que ce maraîcher s’inquiète de son projet de "priorité nationale" : "Il y a du travail pour les gens qui veulent travailler ! Je ne suis pas là pour faire de la politique, savoir si on est Français ou pas Français", explique-t-il. "Je suis là pour la priorité des gens qui ont envie de travailler. Si on est taxé sur les travailleurs étrangers mais qu’il n’y a qu’eux qui se présentent pour nos corps de métier, comment fait-on ?", s’inquiète le maraîcher.

Après la sécurité et l'immigration, l'économie

Blouson blanc et casquette marron sur la tête, la candidate a soigné son image, sans faire de vagues ou d’annonces particulières. Au moins sa visite lui aura-t-elle permis de reparler d’économie, son angle d’attaque prioritaire contre Emmanuel Macron. Un domaine délaissé la semaine d'avant premier tour, au profit de la sécurité et de l’immigration.

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