Affaire Fillon : la défense de l'ex-Premier ministre demande la "réouverture" du procès
Les avocats de François Fillon, de son épouse Penelope et du suppléant Marc Joulaud estiment que les "pressions" évoquées par l'ancienne procureure nationale financière "éclairent d'un jour nouveau les dysfonctionnements" qu'ils dénoncent dans la procédure.
Les avocats de François Fillon ont demandé au tribunal correctionnel de Paris de rouvrir les débats du procès de l'ex-Premier ministre, dont le jugement est attendu lundi, après les récentes déclarations sur des "pressions" au cours de l'enquête. Le 10 juin, l'ancienne procureure à la tête du Parquet national financier (PNF), Eliane Houlette, s'était émue devant une commission parlementaire du "contrôle très étroit" qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations lancées en pleine campagne présidentielle de 2017.
Ces propos "éclairent d’un jour nouveau les dysfonctionnements que nous avons dénoncés dès le début de la procédure", estiment les avocats de l'ancien Premier ministre, dans un communiqué. Cette annonce des avocats fait peser une incertitude majeure sur le rendu du jugement, prévu à 13h30 lundi, dans cette affaire portant sur des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon.
Après le tollé suscité par ses propos, Eliane Houlette avait ensuite précisé que les pressions ne portaient "pas sur les faits reprochés à M. Fillon ni sur le bien-fondé des poursuites", mais qu'elles "étaient d'ordre purement procédural". Elle avait également ajouté que François Fillon n'avait "pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif". Emmanuel Macron a toutefois saisi pour avis le Conseil supérieur de la magistrature afin de "vérifier que le parquet national financier a bien mené son enquête en "toute sérénité, sans pression" de l'exécutif.
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