Cet article date de plus de quatre ans.

Affaire Fillon : la défense de l'ex-Premier ministre demande la "réouverture" du procès

Les avocats de François Fillon, de son épouse Penelope et du suppléant Marc Joulaud estiment que les "pressions" évoquées par l'ancienne procureure nationale financière "éclairent d'un jour nouveau les dysfonctionnements" qu'ils dénoncent dans la procédure.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
François et Penelope Fillon dans les couloirs du tribunal de Paris, le 10 mars 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les avocats de François Fillon ont demandé au tribunal correctionnel de Paris de rouvrir les débats du procès de l'ex-Premier ministre, dont le jugement est attendu lundi, après les récentes déclarations sur des "pressions" au cours de l'enquête. Le 10 juin, l'ancienne procureure à la tête du Parquet national financier (PNF), Eliane Houlette, s'était émue devant une commission parlementaire du "contrôle très étroit" qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations lancées en pleine campagne présidentielle de 2017.

>> Affaire Fillon : quatre questions sur les déclarations de l'ex-procureure nationale financière, qui dit avoir subi des pressions

Ces propos "éclairent d’un jour nouveau les dysfonctionnements que nous avons dénoncés dès le début de la procédure", estiment les avocats de l'ancien Premier ministre, dans un communiqué. Cette annonce des avocats fait peser une incertitude majeure sur le rendu du jugement, prévu à 13h30 lundi, dans cette affaire portant sur des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon.

Après le tollé suscité par ses propos, Eliane Houlette avait ensuite précisé que les pressions ne portaient "pas sur les faits reprochés à M. Fillon ni sur le bien-fondé des poursuites", mais qu'elles "étaient d'ordre purement procédural". Elle avait également ajouté que François Fillon n'avait "pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif". Emmanuel Macron a toutefois saisi pour avis le Conseil supérieur de la magistrature afin de "vérifier que le parquet national financier a bien mené son enquête en "toute sérénité, sans pression" de l'exécutif.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.