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François Bayrou salue les premiers pas de Hollande comme président et met en garde contre "une cohabitation de guerre"

Mercredi 23 mai, François Bayrou était l’invité des 4 Vérités. Le président du MoDem a salué les premiers pas de président de François Hollande et plaidé pour un regroupement des chapelles centristes. Il a aussi mis en garde contre une cohabitation.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Bayrou met en garde contre "une cohabitation de guerre". (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Mercredi 23 mai, François Bayrou était l'invité des 4 Vérités. Le président du MoDem a salué les premiers pas de président de François Hollande et plaidé pour un regroupement des chapelles centristes. Il a aussi mis en garde contre une cohabitation.

* Les débuts de François Hollande
Interrogé sur le fait de savoir s'il avait des regrets d'avoir voté François Hollande au second tour de l'élection présidentielle, François Bayrou a jugé que "ses premiers pas" allaient "dans le bon sens". "Pour l'instant, aucune décision difficile n'a été prise", a-t-il relevé sur France 2

"Il a fait deux choses : il a respecté ses promesses faites pour le gouvernement, à savoir la parité et la baisse de rémunération des ministres et il a soutenu l'idée de croissance, que les nations doivent prendre en charge", a expliqué le président du MoDem pour qui vient désormais l'heure "des décisions difficiles".

"Il reste le troisième chapitre, le plus difficile de tous, a-t-il poursuivi. Celui de la remise en œuvre des finances publiques".

* Les euro-obligations ?
Prochaine séquence pour François Hollande, le sommet européen et l'idée d'instaurer des euro-obligations.

"C'est une idée que je défends depuis des années", a rappelé François Bayrou. L'idée que l'on "peut faire appel à épargne européens pour financer grands travaux ou grands programmes européens pour que nos pays soient plus productifs".

Et d'ajouter que, selon lui, "il n'y aura pas de décision en ce sens s'il n'y a pas retour à l'équilibre des comptes".

* Le Centre pour la France
Le MoDem se lance dans la campagne législative sous l'étiquette du Centre pour la France. Un label qui présente 400 candidats car "il y a des circonscriptions où il était mieux de soutenir quelqu'un d'autre", a expliqué l'ancien candidat centriste à la présidentielle.

Quant aux centristes du Nouveau centre, "main dans la main" avec l'UMP, François Bayrou estime qu'il a toujours considéré qu'ils appartenaient "à la même famille". Et le Béarnais, constatant que "pour l'instant, le centre est composé de chapelles qui se divisent dès qu'elles le peuvent", de plaider pour "un centre libre et indépendant", "pour que plus personne ne pense que le centre est une succursale d'un côté ou de l'autre".

Et de poursuivre : "j'espère qu'un jour nous nous regrouperons. La situation telle dans les années qui viennent qu'il va falloir se regrouper plutôt que se diviser."

* Une cohabitation ?
Face à l'optique de voir une cohabitation après les législatives, François Bayrou s'est montré circonspect. "C'est un piège", a-t-il jugé, mettant en garde contre une "cohabitation de guerre" dans le pays à l'issue des législatives, qui serait une "catastrophe". Il appelle ainsi au contraire à la "coopération" entre "courants politiques différents" pour le bien commun.

"Le pire" qui pourrait arriver à la France est de voir "une majorité de l'Assemblée nationale en guerre avec le président de la République", a souligné le responsable centriste. François Bayrou a reproché à cet égard les propos récents tenus par Jean-François Copé, le patron de l'UMP, qui s'est posé en "chef de guerre" de la droite pour les législatives.

"Si on est dans ce climat-là, ce sera en France le chaos et pour ma part, je ne suis pas partie prenante de cette volonté d'affrontement entre l'Assemblée nationale et le président de la République élu", a-t-il averti.

Les "4 vérité", France 2, le 23 mai 2012

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