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Soupçons d'emploi fictif : Fabien Roussel entendu fin août par la justice en audition libre

Le secrétaire national du Parti communiste français est soupçonné d'avoir été payé comme assistant d'un député entre 2009 et 2014, sans avoir réellement travaillé pour le Parlement.

Article rédigé par Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, prend la parole lors d'un débat à la Fête de l'Humanité, à Bretigny-sur-Orge, le 10 septembre 2022. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, soupçonné d'avoir été payé comme assistant d'un député entre 2009 et 2014, sans avoir réellement travaillé pour le Parlement, a été entendu fin août en audition libre, a appris franceinfo lundi 12 septembre auprès d'une source judiciaire, confirmant une information de RTL.

Le député du Nord qui conteste ces accusations, a été entendu par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les infractions financières (OCLCIFF) dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour détournement de fonds publics, a indiqué cette source.

Des "preuves" de son "travail de terrain", selon Fabien Roussel

C'est le site d'investigation Mediapart qui avait publié en février 2022, en pleine campagne présidentielle, un article (réservé aux abonnés) accusant le numéro un communiste d'avoir été payé en tant qu'assistant parlementaire auprès du député communiste Jean-Jacques Candelier. L'ex-candidat du Parti communiste à l'élection présidentielle avait assuré sur Twitter qu'il avait les "preuves" de son "travail de terrain" dans le Nord.

Sur franceinfo, le 29 mars, Fabien Roussel était revenu sur cet article de Mediapart qui le "met en cause" et avait indiqué que ça l'avait "meurtri". "Quand on est un militiant communiste, quand on est un assistant parlementaire communiste et qu'on se donne sans compter, on est touché, a-t-il déclaré. Nous, on reverse nos émoluments, on ne s'enrichit pas quand on travaille et on est les seuls à le faire."

La cellule investigation de Radio France avait contacté des responsables syndicaux dans le secteur où le candidat disait avoir travaillé, mais ils avaient affirmé ne pas se souvenir de sa présence auprès du député communiste Jean-Jacques Candelier.

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