: Vidéo "Où est la démocratie française ?" : des manifestants interrompent Emmanuel Macron au début d'un discours à La Haye
Il avait à peine commencé à remercier l'institut de recherche Nexus. Emmanuel Macron a été interrompu au début de son discours à La Haye (Pays-Bas), mardi 11 avril, par des manifestants qui ont déployé deux banderoles. Sur l'une, on pouvait lire "President of violence and hypocrisy" ("Président de la violence et de l'hypocrisie"). Les contestataires ont ensuite crié des reproches au chef de l'Etat : "Convention on climate has been put aside" ("La convention sur le climat a été mise de côté"), "Où est la démocratie française ?"
"Vous avez des millions de manifestants dans les rues", ont-ils aussi lancé, alors que le gouvernement français est confronté depuis le début de l'année à une très forte contestation de sa réforme visant à reporter de 62 à 64 ans l'âge de départ à la retraite. Les manifestants ont été évacués par les membres du service de sécurité présent sur place.
Les Français "devraient être moins énervés"
Pendant ce temps, Emmanuel Macron les a observés depuis la tribune. Il a réagi après la sortie des opposants, affirmant qu'il "est très important d'avoir un débat social." "Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France", "ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l'on peut manifester" et voir "ce type d'interventions", a-t-il souligné.
Tout en reprenant son discours sur la souveraineté économique et industrielle de l'Union européenne, le chef de l'Etat a parlé de la réforme des retraites. Les Français "devraient être moins énervés à mon encontre", a-t-il soupiré. "Car dans votre pays", l'âge de la retraite "est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe, c'est beaucoup plus élevé que 64 ans", a-t-il insisté.
Alors qu'il effectue une visite d'Etat de deux jours aux Pays-Bas, Emmanuel Macron s'est rendu à l'institut Nexus pour défendre notamment un plan d'investissements massifs dans l'industrie verte en Europe.
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