La confiance vacille autour d'Emmanuel Macron. Les derniers sondages s'accordent : sa popularité accuse une baisse très nette depuis trois mois. Un écroulement que le politologue Thomas Guénolé explique dans une certaine mesure : "Quand on a un nouveau président de la République, on constate une baisse par paliers de sa cote de popularité. Il démarre à 60, 70%, et puis ça descend, ça descend. Puis il finit par être stabilisé autour de son score de premier tour, c'est quelque chose de tout à fait habituel. Ce qui est inhabituel dans le cas d'Emmanuel Macron, c'est qu'il chute beaucoup plus fort et beaucoup plus vite que Nicolas Sarkozy ou François Hollande par exemple", analyse-t-il.Des décisions impopulaires?C'est une chute inégalée lors du premier mandat d'une élection présidentielle à une exception près : Jacques Chirac en 1995. Plusieurs hypothèses sont invoquées comme la démission surprise du chef d'État major des armées ou les cafouillages en série à l'Assemblée. Les premières annonces pourraient également être fortement impopulaires, à l'instar de la baisse des APL, ou des 300 millions d'euros de crédit en moins aux collectivités. Mais pour la majorité, l'impopularité est le prix à payer pour réformer.