Affaire Benalla : les hommes au coeur de l'affaire

Ministre de l'Intérieur, préfet de police de Paris, directeur de l'ordre public, directeur de cabinet, avec l'affaire Benalla, ce sont les hommes de confiance du président la République, Emmanuel Macron, qui se retrouvent dans la tourmente. Qui savait ? Qui a pris la décision ? L'affaire Benalla est une polémique qui soulève beaucoup de questions. À l'Élysée, le premier au courant des agissements d'Alexandre Benalla est Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Il est le supérieur hiérarchique du chargé de mission. Le 2 mai, c'est lui qui alerte le secrétaire général de l'Élysée. C'est également lui qui suspend Alexandre Benalla.

Le secrétaire général de l'Élysée entendu jeudi au Sénat

Le même jour, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, est également informé par son directeur de cabinet Stéphane Fratacci. Gérard Collomb se dédouane. Alexandre Benalla n'était, dit-il, pas sous son autorité. À la préfecture de police de Paris, le 2 mai, Michel Delpuech reçoit un coup de fil. C'est un conseiller de l'Élysée qui vient aux nouvelles. Devant les députés, le préfet de police affirme avoir immédiatement alerté le ministère de l'Intérieur et va jusqu'à évoquer des "dérives individuelles" sur "fond de copinage malsain". Dans son viseur : Laurent Simonin, l'un de ses subordonnés. C'est lui qui avait organisé la venue d'Alexandre Benalla le 1er mai, sans qu'il ne soit mis au courant. Laurent Simonin a été mis en examen. Que savait l'Élysée ? Tous les regards se tournent désormais vers Alexis Kohler, proche parmi les proches d'Emmanuel Macron. Le secrétaire général de l'Élysée doit être entendu jeudi au Sénat.