Affaire Benalla : "La République exemplaire n'est pas celle qui fait zéro faute", affirme Emmanuel Macron
Le chef de l'État s'est confié à France Bleu Béarn mercredi soir, à l'occasion de son déplacement dans les Pyrénées. Interrogé sur l'affaire Benalla, Emmanuel Macron a affirmé que l'Élysée n'avait "jamais caché la faute".
Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois devant la presse sur l'affaire Benalla, mercredi 25 juillet au soir, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Au micro France Bleu Béarn de Matthias Kern et d'Olivier Uguen, il a notamment affirmé que l'Élysée n'a "jamais caché la faute".
"Moi je crois à la République exemplaire. La République exemplaire n'est pas la république qui fait zéro faute, ça n'existe pas de faire zéro faute, on en fait tous", déclare le chef de l'État.
"Moi j'en ai faite une, je suis responsable parce que c'est moi qui ai embauché Alexandre Benalla. Il a fait plein de choses très bien. Il a fait aussi une faute, grave. Par contre, la République exemplaire, c'est celle qui ne cache pas. Et nous, on n'a rien caché, jamais. Le lendemain [des violences du 1er-Mai], il a été sanctionné par ses supérieurs hiérarchiques", poursuit Emmanuel Macron.
Les gens peuvent refaire le match deux mois et demi après, pour essayer de gâcher la fête et l'union nationale, mais il n'y a rien eu de caché par l'Élysée.
Emmanuel Macron
Selon le président, "l'Élysée n'a jamais caché la faute, elle l'a sanctionnée, elle n'a jamais empêché le travail, ni de la justice, ni des services administratifs par ailleurs qui avaient eu connaissance. Donc mes collaborateurs ont fait ce qu'ils devaient faire. C'est pour ça que j'ai dit que je leur faisais confiance".
"Par contre, il y a eu des dysfonctionnements. Donc il faut attendre le travail calmement fait par les uns et les autres pour qu'on en tire les conséquences", a également assuré Emmanuel Macron.
Une vidéo sortie "deux mois et demi plus tard"
"Une sanction a été prise le lendemain [du 1er-Mai]. La question que vous pouvez vous poser, c'est pourquoi certains l'ont sortie [la vidéo] deux mois et demi plus tard", s'interroge aussi le chef de l'État.
"Ce sont sans doute des gens qui avaient intérêt à ce que ça sorte deux mois et demi plus tard et quelques jours après la Coupe du monde de football. L'Élysée n'a jamais rien caché. L'Élysée a pris la sanction sur son agent, c'était connu de tous les gens qui avaient à le connaître. On ne va pas faire des communiqués de presse dès qu'il se passe quelque chose", a poursuivi le président.
"Les gens ont perdu la raison"
Le chef de l'État a également évoqué les différentes rumeurs qui circulent à propos de cette affaire Benalla : "Moi j’ai à cœur, dans cette période, d’abord, de dire que tout le monde doit garder son calme. J'entendais hier encore des élus importants sortir d'une audition d'un syndicat de police en disant 'Il y a dans la sécurité de monsieur Macron, c’est très grave, des vigies privées', c'est n'importe quoi, ça a été démenti, c'est faux. Les mêmes qui disent ça la veille n’iront pas le corriger le lendemain. Les gens ont perdu la raison et même des gens importants, en l’espère c’était un sénateur."
J’entends beaucoup de gens, parfois même des gens importants qui répètent des contre-vérités qu’ils entendent.
Emmanuel Macron
"Tout le monde doit garder son calme, garder du professionnalisme, garder beaucoup de concentration. Chacun doit faire son travail. Moi j’ai à cœur, que, là où je suis, on ne salisse pas indûment l’honneur des gens et que toutes les responsabilités soient tirées", a conclu Emmanuel Macron.
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