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Défilé de soutiens pro-Royal à La Rochelle

Le duel à gauche dans la 1re circonscription de Charente-Maritime pourrait tourner à l'avantage du dissident, Olivier Falorni. Du coup, le parti se mobilise pour soutenir sa candidate investie. Revue des effectifs.

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Martine Aubry et Cécile Duflot sont venues à la Rochelle soutenir Ségolène Royal, candidate aux législatives face au dissident Olivier Falorni le mercredi 12 juin 2012. (XAVIER LEOTY / AFP)

Olivier Falorni est ironique : "Ils veulent sauver le soldat Royal." Mais lui a reçu les encouragements inattendus de la première dame de France. Un temps pris au dépourvu, le rouleau compresseur du PS en marche derrière Ségolène Royal continue sur sa lancée. 

D'abord dans les médias, puis au téléphone directement, Jean-Marc Ayrault, Harlem Désir et Martine Aubry lui ont demandé de se désister. Arrivé 1,1 point derrière Ségolène Royal, Olivier Falorni est le seul à pouvoir se maintenir au second tour face à l'ancienne candidate de 2007, parachutée dans la 1re circonscription de Charente-Maritime. Et il ne veut rien lâcher. 

"Je suis à une marche d’être élu", expliquait-il lundi après-midi en déposant sa candidature à la préfecture, raconte Libération. Derrière lui, nombre de militants et de figures locales du PS. Mais aussi quelques barons de la droite locale anti-Ségolène Royal, dont Dominique Bussereau. En face, la présidente de la région Poitou-Charentes aligne les soutiens. 

• Les locaux 

Et le premier d'entre eux est le député sortant, maire de La Rochelle et président de la communauté d'agglomération, Maxime Bono. Il a accepté de ne pas se représenter pour laisser la place à Ségolène Royal. Et bat la campagne à ses côtés. Et pour être bien idenditifé, il a sa photo sur la profession de foi de second tour de la candidate soutenue par le PS : "Faites lui confiance comme je lui fais confiance." 

Capture d'écran de la profession de foi de Ségolène Royal pour le second tour des législatives dans la 1re circonscription de Charente-Maritimes.  (CAPTURE D'ÉCRAN / FTVI)

Sur le tract également, Esther Mémain candidate du Front de gauche, et Brigitte Deveaux, celle d'Europe-Ecologie-Les-Verts, affichent photo, logo et petite phrase de soutien. 

• Solférino et le gouvernement Ayrault 

Il y a d'abord eu Jean-Marc Ayrault, vendredi 1er juin 2012. Le Premier ministre a tenu un meeting avec Ségolène Royal qui, selon ses mots rapportés par le site internet Législatives2012"incarne un esprit de renouveau et d'innovation qui sera utile pour mettre en œuvre la politique de redressement dans la justice que le président de la République a souhaitée".

Mardi 12 juin, c'est le tour de Martine Aubry, la première secrétaire du Parti socialiste. Et avec elle, Cécile Duflot, encore patronne d'Europe-Ecologie-Les-Verts et ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement. Les deux chefs de file de la gauche unie ont accompagné Ségolène Royal déposer sa candidature à la préfecture. Avant de tenir une petite conférence de presse sur le port.

"Nous avons besoin de la voix de Ségolène Royal, de sa force", a expliqué Martine Aubry, tout en se lançant dans un bref plaidoyer pour son ex-ennemie, dont elle loue "la présence tous les jours pendant l'après-tempête Xynthia" et l'action locale "depuis 24 ans". Les deux anciennes rivales au congrès de Reims, tout sourire côte-à-côte, défendent "le rassemblement de la gauche partout en France".

• L'Elysée

Il a appelé les Français à lui donner "une majorité large, solide et royale", mais il ne devait pas s'impliquer personnellement dans la campagne. Pas le rôle d'un président au dessus des partis, justifiait-il. Il n'empêche, aux grands maux les grands remèdes, François Hollande a rédigé un mot personnel pour soutenir son ex-compagne.

Daté du lundi 11 juin 2012 et signé "Le Président de la République", il figure juste en dessous du slogan de la candidate : "Dans cette cirsoncription [...], Ségolène Royal est l'unique candidate de la Majorité présidentielle qui peut se prévaloir de mon soutien et de mon appui."

Malgré ce défilé, la situation reste très incertaine pour la candidate. Tout dépend notamment des électeurs centristes et de droite que pourrait rassembler par défaut son adversaire. Interrogée par BFMTV mardi 12 juin, Ségolène Royal a assuré qu'elle n'arrêterait pas la politique si elle était battue.

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