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Affaire Guéant : enquête préliminaire ouverte sur les primes perçues entre 2002 et 2004

Selon un rapport, l'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy a perçu 10 000 euros par mois pendant deux ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Claude Guéant, le 2 décembre 2011 à Paris, alors qu'il était ministre de l'Intérieur. (BERTRAND GUAY / AFP)

Une enquête préliminaire a été ouverte sur les primes en liquide perçues par Claude Guéant, selon le parquet de Paris, qui a rendu publique l'information vendredi 14 juin. Europe 1 précise que la justice le soupçonne de "détournements de fonds publics". 

Il est soupçonné d'avoir bénéficié de primes illégales entre 2002 et 2004, époque à laquelle il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Lundi 10 juin, l'Inspection générale de l'administration (IGA) et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la "police des polices") chargées d'enquêter sur la question par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, ont confirmé que Claude Guéant avait perçu 10 000 euros de primes par mois entre 2002 et 2004. Ces fonds provenaient "des frais d'enquête et de surveillance". Or, cette cagnotte dont bénéficie la police n'a pas vocation à financer de telles primes. 

"Il a aggravé son cas", dit Roselyne Bachelot

Dans un premier temps, Claude Guéant a par ailleurs justifié l'origine de ces liquidités par des "primes de cabinet" qu'il a touchées lorsqu'il travaillait au ministère de l'Intérieur. "C'était de l’argent qui était donné comme ça, qui n'avait pas de statut fiscal [de l'argent non déclaré], c’était quelques milliers d'euros par mois", avait déclaré à France 2 l'ex-secrétaire général de l'Elysée.

Pour l'ancienne ministre Roselyne Bachelot qui, dès le 30 avril, avait qualifié son ancien collègue de "menteur" ou de "voleur", Claude Guéant "a aggravé son cas". Lors de l'émission "Le Grand 8", sur Direct 8 mardi, elle a réagi aux conclusions de l'enquête de la l'IGA et de l'IGPN. "Il avait dit d’abord qu'il ne touchait que 3 000 à 5 000 euros. Il s’était embrouillé. Effectivement, maintenant, il a bien puisé dans la cagnotte qui était destinée à rémunérer des fonctionnaires de police avec des sommes plus importantes que ce qui avait été annoncé", a-t-elle attaqué. 

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