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Bayrou et le PS dénoncent la "publicité" autour des coups de filet antiterroristes

Sur le fond, tous les responsables politiques trouvent "normal" que la police arrête des individus suspectés d'avoir des projets terroristes. Mais plusieurs candidats à la présidentielle dénoncent une "mise en scène" déplacée de ces arrestations. "Rien à voir" avec les élections, répond Claude Guéant.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"La sécurité et la mise en
scène, ce sont deux choses différentes
", dénonce François Bayrou.
Après l'arrestation ce matin d'une dizaine d'hommes suspectés de s'être
auto-radicalisés et de pouvoir commettre des actes violents au nom de
l'islamisme, le candidat centriste distingue le fond et la forme.

"Que l'Etat assume
sa responsabilité en mettant sous contrôle ou en interdisant des rassemblements
ou des bandes qui seraient soupçonnées, c'est bien. Que ça se fasse devant des journalistes
convoqués, je trouve ça un peu plus étonnant
".

Hollande "surpris ", Aubry "choquée "

Au PS, François Hollande insiste sur le calendrier des opérations : "S'il
y a des soupçons, s'il y a des risques, ils doivent être conjurés.
Je ne mets pas en
cause du tout ce qui se fait. je dis simplement c'est que nous aurions
dû, pu, peut-être, faire davantage avant
".

La première secrétaire
du PS, Martine Aubry, invitée ce matin de France Info, a surtout réagi à la
médiatisation des arrestations : "Je suis pour la fermeté mais pas pour le
spectacle, je suis toujours choquée de voir que les télévisions sont là,
laissons la justice faire son travail
".

"Ce n'est pas moi qui regretterai la liberté de la presse" - Claude Guéant

On conduit une opération "lorsqu'elle est judiciairement mûre ", répond Claude Guéant. Le ministre de l'Intérieur affirme qu'il préfèrerait que ces opérations se fassent "hors la présence de la presse "

Il affirme que "le temps politique n'a rien à voir avec le temps judicaire ", et affirme : "Ce n'est pas parce qu'il y a des élections que nous allons lever le pied ".


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